La montagne est l'un des atouts stratégiques du tourisme français, en termes d'emplois, de retombées économiques mais aussi d'image, qui représente près de 15% du chiffre d'affaires du tourisme héxagonal. Les investissements de ce secteur sont estimés à 5 milliards d'euros par an.
Selon Atout France, l'agence de développement touristique du pays, l'économie de ce secteur est atypique et atteindre l'équilibre économique semble un exercice complexe. Les communes où l'on pratique les sports d'hiver ont un ratio d'endettement quatre fois supérieur à celles de taille comparable qui n'ont pas de sports d'hiver. Et un grand nombre d'emplois sont en jeu. A lui seul, le tourisme en montagne emploie environ 100.000 salariés, soit près de 8% des salariés dans les Alpes et plus de 12% dans les Pyrénées.
Le taux de fréquentation moyen d'une station de ski est une donnée cruciale pour caler son cadre économique de moyen et long terme. Les dates d'ouvertures de domaines sont souvent prévues 18 mois à l'avance et la rentabilité d'un domaine ne peut se calculer qu'en fonction à la fois de l'enneigement et du taux d'occupation des hébergements.
Première place mondiale
En termes économiques, les dépenses des utilisateurs des domaines skiables sont estimées à 6,5 milliards d'euros en région Rhône-Alpes, dont deux tiers dans les grandes stations de ski, et les clients étrangers y contribuent pour 44%, selon Atout France. La France a reconquis en 2012 la première place mondiale devant les Etats-Unis en nombre de journées skieurs, soit 55 millions (+3% par rapport à 2011). Mais la fréquentation des hébergements marchands est en recul sur la dernière décennie.Entre 2005 et 2010, la montagne est l'espace qui a enregistré la plus forte baisse de nuitées en France, soit -20% toutes saisons confondues, selon Atout France.