La reprise de la production de valproate de sodium a dû être immédiatement stoppée après l'observation de rejets toxiques supérieurs aux normes au mois de septembre. Mais la préfecture a autorisé une remise en route à des fins de "réglage".
Deux jours après la reprise de la production, "des rejets non conformes ont été constatés" peut-on lire dans un communiqué de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques ce vendredi matin.
Ces rejets concernent le valproate de sodium qui sert notamment à produire de la Depakine. Ce secteur de l'usine a été mis à l'arrêt le 7 septembre et un nouvel essai, non concluant, le 13 septembre a été stoppé au bout de quelques heures.
Autorisation de dépasser les limites pendant deux mois
Cependant, afin de pouvoir faire les "investigations, modifications, réglages" nécessaires à la mise aux normes, Sanofi a demandé l'autorisation de remettre en route ses machines.
Et surtout l'autorisation de dépasser les limites.
Autorisation accordée par le Préfet.
Les émissions de valproate de sodium pourront atteindre les 1kg/h et 1,2kg/h en pic pendant un mois, soit quatre à cinq fois plus que la norme.
Au bout d'un mois elles devront être réduites de moitié.
Et à la mi-novembre, ces rejets ne devront plus dépasser la limite légale de 200g/h en moyenne journalière et de 360g/h en pic horaire.
La préfecture explique cette autorisation temporaire par un "niveau de risque très inférieur à la valeur de référence pour les riverains et les salariés".
Elle précise que "tout dépassement entraînera l'arrêt".