Raffarin en campagne avec Juppé au salon de l'Agriculture

En visite au salon de l'agriculture, M. Juppé, accompagné notamment de l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin qui lui a récemment apporté son soutien, mais aussi de Dominique Bussereau et Hervé Gaymard, a prôné un "allégement des charges"et "une simplification des normes".

Alain Juppé, favori pour la primaire de la droite, a déploré ce jeudi au Salon de l'Agriculture à Paris le "recul structurel" de l'agriculture française et dit son souhait qu'elle retrouve son "rang" en misant sur "la qualité" mais aussi sur la productivité et l'exportation.

"L'agriculture est un atout majeur pour notre pays mais elle est en recul structurel", a déclaré M. Juppé à son arrivée porte de Versailles.
"Nous étions 2e puissance exportatrice au monde en 2003, nous étions au 4e rang en 2011, nous sommes au 5e rang aujourd'hui", a-t-il affirmé, reconnaissant en creux un décrochage de l'agriculture française dès les présidences Chirac et Sarkozy alors que ce dernier, mercredi, avait incriminé la gestion de François Hollande.

"Il faut absolument que nous puissions remettre l'agriculture française au rang qui est le sien à la fois pour assurer une alimentation de qualité aux Françaises et aux Français (circuits courts, traçabilité, étiquetage des produits notamment
concernant la viande transformée) mais aussi, pour nourrir les dix milliards de bouches à la fin de ce siècle, il faut que notre agriculture reste productive et exportatrice" a plaidé le maire (Les Républicains) de Bordeaux.

M. Juppé, accompagné notamment de l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin qui lui a récemment apporté son soutien, mais aussi des anciens ministres de l'Agriculture Dominique Bussereau et Hervé Gaymard, a prôné un "allégement des charges", "une simplification des normes", critiquant la "sur-transposition" par les autorités françaises des normes européennes, et demandé de "changer d'esprit" dans la préparation de la PAC 2020 avant de s'inquiéter du "quasi-monopole des centrales d'achat" face aux producteurs "démunis".

Se présentant comme "un homme de terrain" rencontrant régulièrement les agriculteurs, il a répété aussi son voeu d'un "mécanisme d'assurance pour garantir les agriculteurs contre l'hyper-volatilité des prix".

L'ancien ministre de Nicolas Sarkozy a aussi estimé que "vraisemblablement" il faudrait revenir sur la Loi de modernisation de l'économie adoptée en 2008 "qui n'a pas donné les résultats escomptés".

Interrogé sur le voeu de Nicolas Sarkozy d'un "Plan Marshall" pour l'agriculture, M. Juppé a ironisé: "C'était au XIXe siècle ? Ah non pardon, au XXe". 

Alain Juppé (+43) domine largement le baromètre BVA-Terre-Net de popularité des personnalités politiques auprès des agriculteurs en octobre 2015, talonné par Bruno Le Maire (+38), mais distançant François Fillon (+17) et écrasant Nicolas Sarkozy (-32), Marine Le Pen (-35) et plus encore François Hollande (-77).

Il a petit-déjeuné jeudi avec les professionnels du lait puis rencontré ceux du bétail et de la viande. Il devait ensuite visiter les stands ovins et porcins, ceux des fruits et légumes, des brasseurs et des professions viticoles, avant de déjeuner avec les représentants des céréaliers.

Dans l'après-midi, il devait se rendre sur les stands des organisations professionnelles, avant de parcourir le pavillon des outre-mer et régions de France.

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