Pour Thérèse Lecroart, la présidente de la délégation des Charentes du Secours Catholique, la raison en est le fossé de plus en plus grand entre les plus riches et les plus pauvres.
Dans les deux départements charentais, le nombre de personnes accueillies n'est pas forcément plus élevé, mais les publics changent, il y a de plus en plus de personnes seules avec des enfants, des hommes ou des femmes. Et certains ont vu leur vie basculer.Les riches sont de plus en plus riches et les plus pauvres sont de plus en plus pauvres.
Même constat dans la délégation du Poitou qui comprend les Deux-Sèvres et la Vienne. Les plus précaires n'ont quasiment plus rien une fois qu'ils ont payé le loyer.et l'énergie. La situation de certaines familles pousse parfois à des choix cornéliens : payer la cantine scolaire ou la facture d'électricité, se soigner ou acheter à manger ?Des personnes et, des familles qui étaient juste sur le bord sont tombées dans la précarité.
Selon le Secours Catholique, le non recours aux aides sociales est en augmentation. Demander le RSA ou les allocations logement devient de plus en plus complexe et la quasi totalité des demandes se font en ligne, beaucoup de familles en grande précarité n'ont pas d'ordinateur et ignorent parfois qu'elles ont des droits sociaux.
C'est pourquoi l'association demande la mise en place d'un revenu minimum garanti de 890 euros, "la seule solution pour avoir une vie à peu près décente". Le Secours Catholique demande aussi un accès digne à l'alimentation.