Alain Rousset, président du Conseil régional d'Aquitaine, et candidat PS à la présidence de la nouvelle grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, a affirmé ce samedi être "totalement décomplexé pour défendre le monde de l'entreprise".
"Je suis totalement décomplexé pour défendre le monde de l'entreprise de notre France, pourquoi le PS ne pourrait-il pas se l'approprier ?" a déclaré M. Rousset devant plus de 600 militants et élus régionaux réunis à Mugron dans les Landes, parmi lesquels Gilbert Mitterrand, le fils de l'ancien président François Mitterrand, et le président de la région Limousin, Gérard Vandenbrouke.
"Je ne laisserai jamais à la droite le monde de l'entreprise, je leur ai chipé en Aquitaine et j'ai envie de le garder ! (...) Notre Région a maintenu les emplois industriels, et j'assume le fait que ce sont les entreprises qui financent le modèle social français donc il faut qu'elles réussissent et gagnent de l'argent".
Et de rappeler par exemple que la reprise du papetier landais Gascogne et ses 4.000 emplois directs et indirects s'est faite grâce à "un chef d'entreprise qui a sa carte au Parti socialiste", Dominique Coutière.
Alors que la candidate de la droite et du centre, Virginie Calmels, fait de son parcours de femme d'entreprise un atout de campagne, il a souligné devant la presse que l'adjointe au maire de Bordeaux Alain Juppé venait, elle, "du show-business et pas des PME".
M. Rousset a appelé à toujours plus de coopération entre la région et le monde économique. La nouvelle grande région "suppose aussi beaucoup de coopération entre territoires", a-t-il dit. Il a souhaité que s'organise "une nouvelle chaîne démocratique des territoires au Conseil régional" dans "le respect et l'écoute", sans doute, selon lui, "le défi le plus important".