Pièges à nuisibles ou nouvelles machines, certains pomiculteurs du Limousin tentent de limiter leur utilisation de produits phytosanitaires. Exemples.
Marc Maleyrie est pomiculteur bio à Voutezac, en Corrèze. Au printemps dernier, ses jeunes plants ont subit les attaques des rats taupiers. Ces rongeurs qu’on appelle aussi campagnols dévorent les racines des jeunes pommiers. Ils fragilisent l’arbre moins bien implanté dans le sol, et ralentissent sa croissance.Pour lutter contre ces nuisible, le pomiculteur n’a eu d’autre choix que d’investir dans un grillage et dans des pièges. Une solution coûteuse pour protéger sa parcelle bio : il faut compter 3200 euros pour clôturer un hectare.
Marc Maleyrie :
En bio, on n’a pas le choix, on n’a pas d’autre méthodes.
Le grillage est implanté dans la terre à une profondeur de 75-80 cm. Il a pour but de bloquer les galeries construites par les taupes et utilisées par les rats taupiers.
En parallèle, les pièges posés le long de la clôture capturent les rongeurs. Moyens naturels et écologique, ils stoppent les rats taupiers. La nuit, les prédateurs : renards, fouines ou chats viennent les récupérer.
Arrivés du Puy-de-Dôme, il y a environ cinq ans, les rats taupiers prolifèrent désormais en moyenne-Corrèze et gagnent peu à peu la basse-Corrèze.
Des machines pour pulvériser moins ?
Le centre Invenio, station d’expérimentation de la filière fruit et légumes en Nouvelle Aquitaine a mis un point un pulvérisateur à la forme verticale. Cette machine permet un épandage plus efficace. Objectif : améliorer la répartition des pesticides sur le pommier
Le centre Invenio a développé un pulvérisateur non plus rond, mais en hauteur.
Avec Cécile Bellevaux,
responsable pomme à Invenio, et Laurent Rougerie,
producteur - président du syndicat de l' AOP pomme du Limousin.
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