Le centre de soin de la faune sauvage du Limousin lance un appel au secours ! Trop de particuliers se réfèrent aux conseils glanés sur internet pour s'occuper des oisillons tombés du nid. Des recommandations souvent totalement ineptes et dangereuses pour les animaux.
Des pseudos conseils totalement inadaptés
Non un oiseau, quel qu'il soit, ne se nourrit pas de pain, ni de jaune d'oeuf, ni de steak haché. Non un oisillon ne doit pas être caressé ou dorloté par les humains.Le centre de sauvegarde de la faune sauvage du Limousin, SOS Faune Sauvage, lance un appel à la vigilance. Sur internet trop de mauvais conseils sont distillés quant aux soins à apporter aux oisillons ou aux oiseaux blessés.
Or une mauvaise alimentation provoque à coup sûr soit la mort à court terme soit de graves carences : les plumes de l'oiseau ne poussent pas, ou mal, il peut rapidement perdre la vue ou encore être victime de fractures spontanées...
Autre problème mettant en danger la survie de l'animal : la familiarisation. Un animal sauvage, pour survivre dans la nature doit rester sauvage. Il doit craindre l'homme comme tous les autres prédateurs, il doit être capable de chasser, de découper ses proies et bien entendu de voler. Or si l'oisillon est gardé trop longtemps chez un particulier, il va rapidement perdre son comportement instinctif pour adopter celui d'un animal domestique. En quelques jours seulement l'animal peut être condamné.
Un animal sauvage apprivoisé n'a aucune chance de survie dans la nature. Seules quelques structures en France permettent leur accueil, mais les places y sont extrêmement rares. La seule solution est alors l'euthanasie. En pensant bien faire on condamne tout simplement l'animal à mort.
Des méthodes strictes et précises
Au centre de sauvegarde de la faune sauvage on calcule tout ! On prépare le repas de chacun des pensionnaires avec soin. Poussins morts et vitamines pour les rapaces, pâtées spécifiques pour les passereaux, compléments pour pallier les carences.On préserve la tranquillité des animaux, en les manipulant le moins possible en tendant des bâches de protection sur les volières, en les laissant se développer avec leurs congénères afin d'apprendre à communiquer, voler, manger...
Les protocoles sont strictes et parfaitement étudiés. Et malgré cela moins de 60% des oiseaux en pension pourront un jour être relâchés avec toutes les chances de survie en milieu naturel.
Les bons conseils
Le bon réflexe si vous trouvez un oiseau blessé ou un oisillon est tout simplement de le déposer dans un carton ou une caisse de transport et de le placer dans une pièce de la maison calme et dans la pénombre. Puis contactez le plus vite possible SOS Faune Sauvage (05 55 48 03 04), via ses bénévoles répartis dans toute la région, l'association prendra rapidement l'animal en charge.L'objectif final, du sauveteur, comme de l'association étant bien entendu de rendre à l'oiseau sa liberté.
Reportage à Verneuil-sur-Vienne
Intervenante : Aurélie Gontier (Capacitaire SOS Faune Sauvage)