Bordeaux-Bègles a manqué d'un rien de faire une opération en or contre Grenoble (25-19) qui l'a privé du bonus offensif dans les arrêts de jeu dimanche dans un stade Chaban-Delmas bien rempli, à l'occasion de la 11e journée du Top 14.
Grâce à cette troisième victoire de rang qui confirme ses très bonnes dispositions actuelles, l'UBB s'installe provisoirement à la 2e place ex aequo, un classement qu'elle n'avait jamais atteint dans sa courte histoire, à hauteur de Toulon et Toulouse qui s'affrontent dimanche soir, juste devant le Clermont et le Racing qui en feront de même en Auvergne. L'après-midi aurait pu être parfaite pour les hommes d'Ibanez qui ont soufflé le chaud et le froid face à des Grenoblois accrocheurs, qui n'auront eu au final qu'un coup de mou juste avant la pause.
Les hommes de Landreau, venus en Gironde pour faire un coup, ne sont passés qu'à un point du bonus défensif. Mais ils ont su priver leurs hôtes d'un très beau deuxième réveillon. Le centre isérois Farrell va hanter les esprits girondins. Son essai inscrit après la sirène a refroidi les 25000 supporters bordelais mais a aussi récompensé la bonne seconde période des siens.
Pourtant les Girondins avaient fait le plus gros du travail, avec des sautes de concentration dans le jeu prévisibles vu l'enchaînement des matches. Passées les vingt premières minutes d'observation jouées sans véritable rythme, l'UBB est restée dans la continuité de ses dernières sorties offensives, prenant le dessus en conquête, avec un contre en touche impérial qui a diminué les possibilités d'attaque visiteuses.
Si le premier essai girondin est venu d'une mêlée à 5 mètres conclue en bout de ligne par Guitoune (27), le deuxième signé Avei en force a valu par une double combinaison Ashley-Cooper - Guitoune avec une passe aveugle de ce dernier qui a enthousiasmé Chaban (35, 18-6). Les grenoblois ont répondu par la botte de Wisniewski, parfait dans ses tentatives, qui a laissé ses couleurs à portée (18-12, 71) un long moment, au plus fort de la frustration bordelaise de ne pas pouvoir marquer dans un second acte durant lequel les défenses ont régné.
Le capitaine Jandre Marais pensait avoir fait le plus dur en franchissant enfin et pour la troisième fois la ligne adverse (71), essai synonyme alors de bonus offensif mais Farrell en décidait autrement huit minutes plus tard.