La mini-transat partira ce dimanche 26 septembre des Sables d’Olonne pour rejoindre la Guadeloupe. Parmi les navigateurs en solitaire, Pierre-Olivier Grand, un passionné de 28 ans qui quitte Limoges pour prendre le large.
Nous avons rencontré Pierre-Olivier Grand deux semaines avant son départ, alors qu’il peaufinait sa préparation. Il fait partie des 84 marins engagés dans cette mini transat, mais son profil est sans doute l’un des plus atypiques.
Quand il n'est pas en mer, Pierre-Olivier passe l'essentiel de son temps à analyser des chiffres dans son bureau à Limoges. Son métier : expert-comptable : "Je me suis dit : si tu es capable d’avoir ton diplôme d’expert-comptable, tu es aussi capable de traverser l’Atlantique. J’ai tenu ce pari avec moi-même, j’ai eu mon diplôme, et puis je suis allé voir mon banquier pour faire l’acquisition d’un bateau de course."
Soutiens locaux
Pierre-Olivier reçoit immédiatement l'adhésion de son employeur, qui devient son principal sponsor. Il faut ensuite trouver d'autres partenaires pour boucler le budget. Une entreprise locale a sauté sur l'occasion pour tester de nouveaux produits respectueux de l’environnement.
Son moteur, c’est sa passion : "Quand on se donne à fond dans une aventure, on se rend compte que beaucoup de choses sont réalisables. On avance, et on se rend compte qu’au final on arrive à construire ce qu’on souhaite construire. Il est là l’enseignement."
Risques calculés
La course va durer trois semaines pour 7500 km à travers l'océan Atlantique. Les risques sont calculés, peut-être grâce à son métier d’expert-comptable : "En course au large, on rajoute une dimension de performance quand la dimension de sécurité est validée. On n’est pas dans une situation où on a peur. On est conscient des risques, et on agit pour préserver le bateau et se préserver soi-même."
Le jeune skipper ne se fixe aucun objectif sportif : son défi, il l'a déjà presque gagné. Il ne lui reste plus qu'à rallier la ligne d'arrivée, aux alentours du 10 novembre en Guadeloupe.