Ce dimanche, les résultats ont montré trois tendances repérables dans toute l'Aquitaine : un véritable plébiscite pour les maires sortants, le Rassemblement national qui n'arrive pas à s'imposer et l'émergence de l'écologie dans les votes.
Alors que les résultats du premier tour des élections municipales viennent de tomber, trois tendances sont à retenir.
Les maires sortants, grands vainqueurs
Cette année, les élections municipales ont donné une large place aux maires sortants. Dans dix villes d'Aquitaine, ils ont été réélus dès le premier tour. Un véritable plébiscite qui s'appuie sur les bilans des mandats précédents.
"On note de très bons scores chez les maires sortants particulièrement dans les villes moyennes", résume Ludovic Renard, politologue à Sciences Po Bordeaux.
Un chiffre qui s'accompagne d'ailleurs d'un tendance républicaine. "On note qu'au niveau municipal les républicains ont de bons résultats qui s'expliquent notamment par le fait que les électeurs qui s'étaient ralliés derrière Macron pour les présidentielles n'ont pas réussi à se retrouver dans son parti au niveau des municipales", explique Ludovic Renard.
En effet, très peu de listes de la République en Marche n'a réussi à se hisser au second tour.
Au niveau des métropoles, l'écologie fait aussi sa grande entrée. Déjà très présente dans les sphères politiques, elle s'intègre désormais dans les urnes. C'ets notamment le cas à Bordeaux ou Hurmic talonne le maire sortant, Nicolas Florian, d'à peine 96 voix.
[ #MunicipalesBordeaux ]
— Pierre HURMIC (@PierreHurmic) March 15, 2020
Je mène une liste de large rassemblement de Bordelaises et de Bordelais qui s'incarne autour de l'écologie. #BordeauxRespire #Bordeaux #Bordeaux2020
Plafond de verre
Autre tendance qui se retrouve dans tous les départements d'Aquitaine, le positionnement difficile du Rassemblement National. Très présent dans le Lot-et-Garonne, il n'a finalement pas réussi à se hisser aux premières places des scrutins.
"Ils subissent ce que l'on appelle le plafond de verre", illustre le politologue.
S'ils ont eu du mal à constituer des listes, ils peinent d'autant plus à convaincre. "Là où ils ont réussi à en créer, il ne parviennent pas à agréger le mécontentement national issu des Gilets Jaunes entre autres", confirme Ludovic Renard.
En cause : leurs orientations politiques qui s'expriment plus facilement sur des sujets nationaux que dans les municipalités. "En 2014, il n'y a eu que dix villes qui sont passées sous l'étiquette du Rassemblement National, et ils n'ont pas réussi à faire leur preuve depuis", détaille Ludovic Renard.