Depuis lundi d'étonnants dessins ornent la place Emile Zola de Châtellerault. Installés par la mairie, ces jeux de cours de récréation font partie d’un projet de design actif, visant à promouvoir le centre-ville de Châtellerault en incitant les habitants à s’activer.
Un escargot turquoise, un saute-moutons géant ou encore des petits pas jaunes et bleus sillonnant la rue Lafayette, des marquages colorés sont apparus cette semaine dans le cœur piéton de Châtellerault. Un chantier organisé par la mairie pour promouvoir son centre-ville. Démarré lundi 4 juillet, le projet s’étendra jusqu’en 2024, année marquée par l’organisation des Jeux olympiques, pour créer 1.5 kilomètres de cheminement à travers la ville.
Un projet en plusieurs étapes
"La première étape n’est que de la peinture mais nous avons aussi commandé du mobilier urbain que nous installerons à la gare, sur le site de la Manu et les bords de Vienne", précise Maryse Lavrard, première adjointe à la mairie en charge de l’urbanisme. Un projet mené en partenariat avec Terre de Jeux 2024 et Action cœur de ville, dont Châtellerault est l’une des six villes pilotes. "L’idée est d’inciter les habitants à bouger à travers des installations intrigantes, mais surtout d’attirer l’attention vers le centre-ville qui a beaucoup perdu en dynamisme ces dernières années", souligne Julien Perrin, directeur de l’aménagement du territoire.
15.000 euros ont été déboursés pour cette première étape. Et quelques Châtelleraudais se montrent curieux. "Je pensais que c’était des œuvres de street art, indique Angèle en montrant les traces de pas dessinée sur les pavés. C’est intéressant ce genre de tentatives, et puis ça permet aussi d’égayer les lieux." Près d’elle, son amie Léa approuve. "Mon fils a tout de suite essayé de marcher sur les dessins, les couleurs vives les attire", sourit-elle. Sur la place, Yshan, 5 ans, tire déjà sa mère vers l’escargot.
"J’espère que ça fera venir les gens, indique Mathieu, jeune actif récemment installé en ville, assit sur un banc de la place. La dernière fois que je suis venu ici un dimanche, c’était totalement vide." Mais pour sa compagne, ces marquages sont surtout destinés aux familles. A 23 ans, ils ne se verraient pas jouer à saute-moutons !
Des installations éphémères
"Ces peintures ne resteront pas indéfiniment, ajoute Julien Perrin. L’idée est de faire vivre ce projet jusqu’en 2024, retenir ce qui fonctionne, puis de l’effacer pour passer à autre chose." Un projet éphémère, donc, voué à disparaître après les Jeux Olympiques. "Ce n’est pas un projet d’une grande ampleur, met toutefois en garde Maryse Lavrard. Il s’inscrit simplement dans une démarche plus vaste de redynamisation du centre-ville."
La prochaine phase du projet démarrera dès la réception des premiers éléments de mobilier urbain, actuellement confectionné à la Cité du design de Saint-Etienne. "Dès le mois d’octobre 2022", espèrent les élus.