La société Plaxtil, installée à châtellerault dans la Vienne, a mis au point une technique pour recycler en matière plastique les masques chirurgicaux utilisés pour se protéger du Covid-19. Une façon de réduire l'impact écologique de ces masques usagés, trop souvent jetés par terre ou incinérés.
Les masques chirurgicaux de protection que nous utilisons contre le Covid-19 finissent souvent, au pire, jetés par terre dans les rues ou alors, au mieux, dans les poubelles qui seront incinérées. La combustion dégagera alors un apport supplémentaire de dioxyde de carbone dans l'air.
Quand les masques deviennent visières
A Châtellerault, les promoteurs de la jeune société Plaxtil ont eu l'idée de transformer ce cercle de pollution en un cercle vertueux. Ils ont mis au point un procédé pour transformer en matière plastique ces masques devenus inutiles et même dangereux pour la santé et l'environnement.On a trouvé intéressant de pouvoir récupérer ces masques qui sont un problème écologique pour pouvoir en faire un autre objet. On a fait des ouvre-portes, des visières, des masques pendant la période du Covid.
Décontaminés avec des rayons ultraviolets
Cette idée ne sort pas de rien, l'entreprise châtelleraudaise, qui s'affiche, circulaire, écologique et solidaire, est déjà spécialisée dans le recyclage. Elle a inventé un process permettant de transformer les textiles en un matériau plastique, le Plaxtil, qui est lui-aussi recyclable. .Il fallait également assurer la sécurité sanitaire de ce nouveau produit. En s'associant à la société Uvmobi, Plaxtil utilise un tunnel de désinfection par ultraviolets dans lequel passent tous les masques à recycler. Cette méthode de décontamination est associée à une mise en quarantaine préalable.
Tout est en sécurité. Vous avez la première décontamination qui se fait naturellement avec la quarantaine et après avec les rayons UV, c'est pour enlever le peu de microbes qu'il pourrait encore y avoir sur le masque.
Reportage de Nathan Vildy, Freddy Vetault et Philippe Ritaine.