La recyclerie Le Ressort, à Naintré dans la Vienne, organisait samedi 16 mars un café réparation. Cette journée propose aux habitants de réparer gratuitement des objets du quotidien avec l'aide de bénévoles. Une manière de leur donner une seconde vie tout en luttant contre l'obsolescence programmée.
Les bricoleurs volontaires voient passer beaucoup d'objets lors des cafés réparations organisés par la recyclerie Le Ressort à Naintré. Des cafetières par exemple, comme celle de Sandrine. Pour sa machine, c'est l'opération de la dernière chance, et sa propriétaire compte bien participer. "Là en fait, il y a un échange que je n'aurai pas avec le réparateur du magasin parce que le réparateur va le faire tout seul alors que là, j'apprends en même temps", raconte Sandrine Brillaud. Les cafés réparations connaissent alors de plus en plus de succès et les Français sont très demandeurs.
Un moyen de faire des économies
Régulièrement, plusieurs associations locales proposent des réparations gratuites et pédagogiques. L'une d'entre elles met même une imprimante 3D à disposition, pour recréer des pièces détachées introuvables dans le commerce. Un moyen de faire des économies et de gagner en autonomie.
Les gens qui viennent au café réparation sont des personnes qui ont un budget limité.
Gérard Bertin,bénévole du café réparation
"S'il faut s'adresser à un réparateur extérieur, ce n'est même pas la peine, c'est trop cher, et donc ils se disent ici pourquoi pas ? Et en même temps, ils apprennent !", confie Gérard Bertin, un des réparateurs bénévoles.
Comme Gérard, une dizaine de bénévoles offre ses services et ses compétences en couture, en rémoulage ou encore en électronique. Ils tentent de sauver des objets du quotidien qui s'usent très vite, trop vite parfois. Ils sont bien souvent jetés alors qu'ils pourraient trouver une seconde vie. "Ce n'est pas que de la réussite et on est confrontés à l'obsolescence programmée, c'est pour ça d'ailleurs que les gens viennent avec du matériel en désespoir de cause", précise Fabien Nibeaudeau de l'association Espri'Kolibri.
Nous, on essaye de faire de notre mieux pour limiter les déchets, on arrive à réparer à peu près 30 % de ce qui passe dans un café réparation, ce qui est déjà pas mal.
Fabien NibeaudeauMembre de l'association Espri'Kolibri et informaticien à la recyclerie
La cafetière de Sandrine, elle, n'a pas survécu à l'opération, mais ses pièces détachées offriront sûrement une nouvelle chance à d'autres machines, moins mal en point.