Les Fonderies du Poitou passent sous la bannière anglaise avec la reprise des deux sites Alu et Fonte par le groupe Liberty House. Le rachat sera effectif le 2 mai et le travail doit reprendre ce jeudi. En attendant, les salariés ont fait le ménage dans les locaux.
Démontage de barricades, nettoyage des entrepôts, l'ambiance était à la fin de conflit ce lundi matin aux Fonderies du Poitou qui deviennent Liberty Engineering Poitou après le rachat des sites de St Jean Industries Alu et de la Fonderie du Poitou Fonte par la filiale métallurgie du conglomérat GFG Alliance de l'industriel britannique Sanjeev Gupta.
Le Plan de Sauvegarde de l'Emploi (PSE), mis en place à la suite cette reprise, préserve 623 emplois sur les 732 permanents des deux sites. Sur les 109 départs annoncés, la majorité sera volontaire.Le rachat des deux sites d'Ingrandes-sur-Vienne sera effectif le 2 mai. Ce sera l'épilogue d'un conflit qui a duré plusieurs mois après les mises en liquidation judiciaire successives de St-Jean-Industries-Alu et de la Fonderie du Poitou Fonte.
Le site d'Ingrandes devient Liberty Engineering Poitou
Les deux sites travaillent dans la fabrication de pièces pour les moteurs d'automobiles et ont souffert, notamment pour FPF, de la crise du diesel. Ils travaillaient jusqu'alors à 95% et 70% pour le constructeur français Renault qui s'est engagé, lors de la signature de l'accord, à sur une garantie de volume de commandes pour les quatre ans à venir.La diversification est l'un des objectifs mis en avant dans le dossier de reprise. Les salariés affirment aujourd'hui qu'ils seront très vigilants pour que cette diversification devienne effective.
Les deux entreprises sont désormais regroupées sous le nom de Liberty Engineering Poitou, intégrant Liberty Aluminum Technologies Poitou, et Liberty Cast Products Poitou.
A Ingrandes-sur-Vienne ce lundi, l'heure est au grand ménage pour effacer les traces du conflit et remettre les locaux en état. C'était aussi l'occasion pour les syndicats d'organiser un dernier repas solidaire avant la reprise du travail.
Reportage d'Antoine Morel, Stéphane Hamon et Armelle Garreau :