Ingrandes-sur-Vienne : les salariés de la Fonderie Fonte et de Mecafi font grève commune

Les salariés de la Fonderie Fonte inquiets pour leur avenir sont en grève depuis ce matin, ceux de Mécafi en lutte contre un plan social prévoyant 242 suppressions d'emploi le sont depuis neuf jours. Ils se sont retrouvés ce matin devant l'usine des Fonderies à Ingrandes-sur-Vienne.

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Actualisé à 18h :
Les syndicats et les salariés de la Fonderie Fonte ont décidé ce soir de suspendre leur mouvement demain à 5h30 mais ceux de la Fonderie Alu ont voté cet après-midi en assemblée générale de rentrer dans la grève demain mercredi 30 septembre.

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La crise s'installe dans le bassin châtelleraudais où les entreprises en proie aux difficultés économiques dans le secteur industriel sont de plus en plus nombreuses. La Fonderie Fonte, qui fabrique des carters pour les voitures diesel, et Mecafi, sous-traitant de l'aéronautique, sont aujourd'hui en pleine crise.
A Ingrandes-sur-Vienne, les salariés de la Fonderie Fonte ont voté hier un mouvement de grève reconductible et le blocage du site. Depuis ce matin, ils bloquent l'entrée de l'usine. Il s'agit de leur premier mouvement de grève depuis la reprise par le groupe groupe anglo-indien Alvance-Liberty, en avril 2019.
Les syndicats estiment avoir épuisé tous les autres moyens d'action depuis un an pour alerter la direction du groupe qui n'apporte, pour l'instant, aucune réponse forte sur ses engagements envers le site châtelleraudais dont le constructeur français Renault est l'unique client et donneur d'ordres. Ils reprochent au groupe Alvance-Liberty de ne pas avoir investi dans le site pour en assurer sa continuité.
 

"En fait, on n'a plus que le levier du blocage et de la grève après un an de courriers, d'appels à l'aide envers tout le monde : l'Etat, Renault qui est toujours là malgré tout et Liberty qui se tait complètement;"

Thierry Waye, délégué CGT Fonderie Fonte

La reconversion du site en question

La Fonderie Fonte est confrontée aux difficultés depuis de nombreuses années face au déclin des ventes des voitures diesel. Le site, jumelé à l'usine voisine de la Fonderie Aluminium, a connu plusieurs repreneurs avant d'être racheté en avril 2019 par le groupe Liberty. Les salariés des Fonderies reprochent au groupe anglo-indien Alvance Liberty de ne pas avoir investi financièrement dans les deux sites d'Ingrandes-sur-Vienne. En juin dernier, le groupe propriétaire s'était engagé à  proposer une reconversion rapide pour la Fonderie Fonte du Poitou en estimant que le contexte et la crise automobile "a rendu la fonderie non viable dans sa forme actuelle". Des propositions de reconversions pour les 315 salariés de la Fonderie Fonte ont été évoquées au cours de l'été. Amenés à se prononcer au début du mois de septembre, les fondeurs ont choisi de continuer à exercer leur métier en votant pour un scénario prévoyant la poursuite d'une activité de fonderie pour la fabrication de châssis automobiles tout en conservant 150 emplois.


La menace de licenciements

Le groupe anglo-indien GFG Alliance dont Alvance-Liberty fait partie, aurait dû faire connaître ses projets au cours du mois de septembre. Mais aujourd'hui, la menace d'une fermeture de la Fonderie Fonte est toujours présente.
Les syndicats redoutent avant tout la mise en place d'un plan social comprenant de nombreux licenciements alors qu'à la CGT, on s'était dit favorable à la discussion portant sur un plan de départs volontaires pouvant éviter des licenciements secs.

Ce matin, le représentant de la CGT a également demandé le soutien des élus locaux qui ont été jusqu'alors présents aux côtés des salariés.

"Malheureusement, on ne les voit plus, c'est bien dommage, ce serait bien qu'on les voit avec nous, soutenir le mouvement. Il faut qu'ils se rappellent que tous les salariés habitent des les communes autour de Châtellerault."

Thierry Waye, délégué CGT Fonderie Fonte

242 suppressions d'emploi à Mecafi

Ce matin, quelques salariés et syndicalistes du sous-traitant aéronautique Mecafi, en grève depuis le 21 septembre, ont rejoint le rassemblement devant la Fonderie. Ils protestent contre les propositions de la direction dans le cadre du plan de sauvegarde de l'emploi qui prévoit la suppression de 242 postes, ce qui représente près de la moitié des effectifs actuels.

L'usine est touchée de plein fouet par le déclin rapide du secteur aérien lié à la crise du coronavirus et aux difficultés de Boeing mais l'intersyndicale CGT-CFDT demande au groupe Nexteam, propriétaire de Mecafi depuis juillet 2018, de s'engager pour sauver le site de Châtellerault. Les syndicats contestent également la stratégie de la direction qui n'a pas cherché, selon eux, à diversifier les donneurs d'ordre. 
On a appris ce mardi que les négociations entre syndicats et direction doivent reprendre demain mercredi 30 septembre mais les grévistes ne lèvent pas, pour autant, le blocage du site entamé depuis le début de la semaine dernière.

"Les salariés ont décidé de rester avec les portails bloqués tant qu'on a pas de sérieuses propositions de la part de la direction."

Sandrine Favard, déléguée CGT


A Châtellerault, les trois sites de Mecafi sont mobilisés pour protester contre les conditions du PSE qui concerne 242 employés sur les 500 que compte l'entreprise. La production est bloquée sur les trois sites.





 
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