La 13ème convention des Alcooliques Anonymes du Poitou-Charentes se tient le week-end du 29 et 30 septembre à Lathus, dans la Vienne. La maladie touche les hommes comme les femmes, sans distinction d'âge ou de milieu social. Témoignages.
Comment sortir de l'alcoolisme ? A Jonzac, en Charente-Maritime, un centre de soins existe. Là-bas, les malades peuvent choisir entre différentes méthodes pour affronter l'alcool, leur ennemi intime, dans les situations de la vie quotidienne.
Certains s'y confrontent dans le décor d'un bar. Il se nomme le bar... à "autre chose".
"Ca nous permet, peut-être, d'aller plus facilement vers la sortie, raconte Hélène. D'aller dans des soirées où il y aura de l'alcool (et) de savoir ce que l'on va boire."
Dans cet établissement, les cures durent 28 jours. Les participants prennent part à des ateliers, des groupes de paroles et ont aussi des entretiens individuels avec le personnel soignant. Le travail y est intensif, pour une prise de conscience et les prémices d'un rétablissement.Il faut des années pour ouvrir les yeux, arrêter de faire l'autruche et se soigner. Il faut des années pour se rétablir (Dr E. Palomino)
Pourtant, ici, aucun miracle n'est garanti à la sortie.
"C'est un processus qui a mis des années à se mettre en place, explique le docteur Emmanuel Palomino. Il faut des années pour ouvrir les yeux, arrêter de faire l'autruche et se soigner. Il faut des années pour se rétablir."
Najate, une patiente, en a fait l'expérience. Elle a participé à une première cure, en 2015. Son abstinence a duré 9 mois.
"L'erreur que j'ai faite est de n'avoir fait aucun suivi derrière, explique-t-elle. Là, je compte procéder différemment . Je compte aller aux Alcooliques Anonymes, Synergie 17, des associations qui vont me permettre de rencontrer des personnes abstinentes."
La maladie touche les hommes comme les femmes, sans distinction d'âge ou de milieu social.
Dans le département, des rencontres des Alcooliques Anonymes ont lieu chaque semaine à Royan. Les participants suivent un programme en 12 étapes. Les séances sont organisées selon un rituel précis : les membres s'expriment à tour de rôle, avec leur vécu, passé ou actuel.
En marge des cures, ou des associations, certains espèrent aussi s'en sortir grâce à des médicaments, comme le Baclofène, un relaxant musculaire. Prescrit à hautes doses, il permettrait de diminuer fortement l'envie de boire. L'agence nationale du médicament réfléchit encore à autoriser sa mise sur le marché.
Le Docteur Emmanuel Palomino s'appuie, sur son expérience (Entretien, ci-dessous).
Qu'elle que soit la méthode choisie, les malades alcoolo-dépendants poursuivent le même objectif : être abstinent et heureux.
La 13ème convention des Alcooliques Anonymes du Poitou-Charentes se tiendra le week-end du 29 et 30 septembre à Lathus, dans la Vienne.