"Bonjour, je voudrais un auto-test." Covid et grippe au menu des fêtes

Vous l'avez peut-être constaté : les virus hivernaux circulent activement en cette période de fêtes, et notamment le covid. Peut-on pour autant parler de recrudescence ? Les personnels de santé observent en tout cas un certain relâchement des gestes de prévention.

"Bonjour, je voudrais un auto-test." Dans cette pharmacie de Poitiers, cette demande des clients se repète très souvent ces derniers jours. "Rien qu'hier, j'en ai vendu une soixantaine" explique la gérante de l'officine. Guilène Tabary avait démarré la saison hivernale avec un stock qui a fondu comme neige au soleil et qu'il va lui falloir très vite reconstituer.

Mais peut-on pour autant parler du grand retour du covid 19 ? Selon les derniers chiffres affichés par Santé Publique France, au cours de la semaine du 11 au 17 décembre, le taux d'incidence dans la Vienne s'établissait légèrement en dessous de 33. À peine plus dans les Deux-Sèvres et en Charente. En Charente-Maritime en revanche, les autorités sanitaires dénombrent, pour la même période, près de 65 cas pour 100 000 habitants.

Les gestes barrières ne sont plus du tout respectés, en fait

Une cliente à la pharmacie

Cette circulation virale qui, si elle est réelle, demeure relativement faible et demandera à être confirmée lors du prochain point hebdomadaire attendu ces prochains jours. D'autant que la situation est loin d'être identique ailleurs dans l'Hexagone. Ainsi, dans le Grand Est,  plusieurs départements affichaient, toujours pour la même période, entre 160 et 190 cas pour 100.000 habitants. Cette flambée épidémique a conduit au déclenchement du plan blanc afin de permettre à plusieurs hôpitaux de déprogrammer des opérations non urgentes.

La grippe en embuscade

Sans parler de la grippe, elle aussi, en embuscade. En Nouvelle-Aquitaine, placée en phase pré-épidémique, l'Agence Régionale de Santé surveille activement la circulation du virus. Face à tous ces virus hivernaux, le danger se cache dans la perte des bons réflexes. 

Un constat largement partagé dans la salle d'attente du centre médical de soins immédiats de Poitiers. Elle ne désemplit pas : on dénombre environ 150 passages par jour.  "Les gestes barrières ne sont plus du tout respectés en fait" analyse une patiente. "On sait qu'il faut vivre avec, mais parfois on lâche", complète une autre.

Globalement, les gens banalisent le covid.

Guilène Tabary

Pharmacienne à Poitiers

"Globalement, les gens banalisent le covid, poursuit Guilène Tabary. Mais c'est pareil pour la grippe et toutes les autres maladies transmissibles. Aujourd'hui les masques sont pourtant à notre disposition !"

D'après les autorités sanitaires, un quart des personnes fragiles seulement est vacciné contre le covid, essentiellement les plus de 65 ans. Même tendance pour la grippe. 

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