De légères traces d'exposition à des poussières radioactives ont été constatées sur ces opérateurs qui intervenaient dans le cadre des travaux de maintenance de la visite décennale de l’unité n°2 de Civaux. Sans incidence pour leur santé selon EDF, qui classe l'incident au niveau 0 sur une échelle qui en compte sept.
C'est au cours d'une opération de contrôle des tubes du générateur de vapeur du réacteur n°2 que les salariés ont été exposés à ces poussières radioactives. "Il y a eu un défaut du système de confinement, une fuite d'air chargé de poussières radioactives qui ont été inhalées ou se sont déposées sur les vêtements des salariés" explique le service communication de la centrale nucléaire de Civaux.
Une exposition sans danger
Déclaré officiellement le 17 janvier à l'Autorité de sûreté nucléaire, l'incident qui s'est déroulé entre le 7 et le 10 janvier dernier ne présenterait pas de danger sanitaire pour les personnes concernées. "Il s'agit d'une très faible exposition. Ça représente tout au plus l'équivalent d'un examen radiologique en termes de dosimétrie", poursuit le porte-parole de la centrale.
Le représentant du personnel CFDT de l'établissement, Bertrand Dalonneau confirme que l'incident "n'a aucun impact notoire". Il précise qu'il attend de "connaître les raisons de ce dysfonctionnement".
Pour l'heure, le redémarrage de ce réacteur n°2 est toujours annoncé pour le 19 février.
Nouveau retard pour le réacteur n°1
Annoncé fin décembre, reporté au 8 janvier, puis au 20, le redémarrage du réacteur n°1 est désormais prévu pour le 22 janvier prochain "si tout va bien", annonce prudemment le porte-parole de la centrale.
"Nous avons reçu le dernier feu vert de l'Autorité de sûreté nucléaire, vendredi dernier, pour enclencher la réaction nucléaire dans le réacteur. Ça doit avoir lieu dans les prochaines heures. Mais avec la journée de grève très suivie aujourd'hui, des activités qui devaient se faire ne se sont pas faites et ça pourrait avoir une incidence", explique-t-il.
Selon les chiffres transmis par les syndicats, sur les 714 salariés présents ce 19 janvier à la centrale, 521 étaient grévistes, soit 73 %.
Bertrand Dalonneau de la CFDT ajoute que "tout le monde est motivé pour que ça redémarre rapidement. On est en très bonne voie pour un redémarrage incessamment sous peu."
À l'arrêt depuis plus d'un an pour cause de corrosion, les deux réacteurs de la centrale nucléaire de la Vienne sont réparés. Ce sont les opérations de maintenance liées à la visite de contrôle décennale qui restent à achever, avant la reconnexion au réseau électrique.