A l'arrêt depuis plus d'un an pour cause de corrosion, les deux réacteurs de la centrale nucléaire de la Vienne sont réparés. L'heure est maintenant à la visite de contrôle décennale. L'unité 1 devrait reprendre du service le 8 janvier, l'unité 2 le 19 février, soit un mois plus tard que prévu.
"Tous les travaux de réparations sont achevés, restent les opérations classiques de la visite décennale à effectuer, avant le redémarrage." Les dernières informations transmises par la direction de la centrale nucléaire de Civaux se veulent rassurantes : ça a été compliqué, mais on est bien au bout du chantier de réparation des fameuses fissures dans les soudures du circuit de refroidissement secondaire.
Toutefois, un nouveau retard est annoncé dans la reconnexion au réseau de la centrale de la Vienne. La faute cette fois aux opérations de maintenance et de contrôle liées à la visite décennale. Visite entamée il y a plus d'un an sur l'unité 1, qui avait permis de détecter le phénomène de corrosion sous contrainte de ces soudures, et entraîné la mise à l'arrêt total de 16 des 56 réacteurs du pays.
Une batterie de tests
" La mise sous pression de l'enceinte du réacteur 1 a été effectuée avec succès le 16 décembre. Le rechargement en combustible va être fait pendant le week-end de Noël. L'objectif c'est de redémarrer au plus vite au mois de janvier." La petite fuite de novembre colmatée, l'unité 1 devrait être remise en service le 8 janvier comme prévu.
Pour l'unité 2, nouveau retard d'un mois sur le planning prévisionnel : ce n'est que le 19 février que les différents tests d'étanchéité et de pression seront terminés, et les phases de redémarrage achevées.
Un retard sans conséquence ?
La direction d'EDF affirme que ce nouveau retard sera sans conséquence sur la production d'électricité nécessaire à un hiver sans coupure : "La remise en service progressive des autres centrales nucléaires devrait permettre de passer l'hiver tranquille."
Toutefois EDF a aussi annoncé ce 16 décembre le remplacement systématique des tuyauteries de tous les réacteurs de 1.300 MW dits de type "P'4" sans même passer par le stade de l'examen, ce qui implique un arrêt de 160 jours, au moins.
Et les calendriers annoncés pour le redémarrage de ses réacteurs n'ont cessé de connaître des retards en 2022.