Mardi 23 juillet, l’Assemblée Nationale s’est prononcée en faveur de la ratification du CETA. Un agriculteur de la Vienne réagit à ce qui est pour lui un coup de massue.
266 voix pour et 213 votes contre. C’est le résultat du vote des députés pour la ratification du CETA. L’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union Européenne fait parler de lui depuis le mois d’octobre 2017. Un vote indécis puisque 52 élus de la majorité se sont abstenus et 9 ont voté contre. Pour le monde agricole, cette nouvelle est un coup de massue. Fabrice Lambert, éleveur dans la Vienne est particulièrement préoccupé. Il a peur de voir débarquer en Europe les 400.000 tonnes de viande prévues par le traité.
Ça me fait très peur parce que l’on est déjà un peu en surproduction et en faisant venir de la viande de l’étranger c’est de la concurrence pour nous et ça va faire baisser les prix. On peut très vite perdre pratiquement 100€ par animal même si nous faisons confiance aux consommateurs et aux grandes surfaces.
L’éleveur basé à Saint-Genest-d'Ambière possède 430 bovins. Il fait partie de la démarche Éleveur & engagé, un signe de qualité.
Le cahier des charges lui demande de nourrir ces animaux avec des céréales produites dans la ferme et depuis plusieurs années, il a réussi à valoriser sa viande auprès des grandes surfaces. Aujourd’hui il craint que ces efforts ne soient vains.
À ce jour aucun texte européen n'interdit les importations de bovins nourris aux farines animales, ni ceux élevés aux hormones de croissance. Pour le moment 13 pays européens sur 28 ont ratifié le traité.