Il était l'animateur historique du SPVB, le club de volley de Poitiers. Emporté par une maladie, Thierry Montero est décédé cette nuit du mardi au mercredi 3 mai. Les joueurs et le public du Stade Poitevin lui ont rendu un vibrant hommage lundi 1er mai lors d'un match.
Il a fait vibrer le public du Stade Poitevin Volley Beach (SPVB) pendant plus de vingt ans. Animateur bénévole du club de volley durant près de 600 matchs, Thierry Montero s'en est allé dans la nuit de mardi à mercredi 3 mai.
"Il aimait partager la vie avec tout le monde"
Lui qui avait raccroché le micro en 2020 à cause de la crise sanitaire, a retrouvé une dernière fois son public le 28 janvier dernier lors du match qui opposait les pictaviens au Paris Volley. "Thierry, c'était un personnage", se souvient son collaborateur et ami, Alain Clouet, également président du Tour cycliste du Poitou-Charentes.
"Il aimait partager la vie avec tout le monde, il se trouvait bien avec toute génération", raconte le président, qui avait confié de nombreuses responsabilités à Thierry Montero dans l'organisation du Tour, comme l'accueil et la gestion des invités.
C'était un gars qui était sans arrêt en train de raconter des histoires et de faire des vannes, mais toujours avec bon goût, jamais dans l'excès.
Alain Clouet à propos de Thierry MonteroPrésident du Tour cycliste du Poitou-Charentes et ami du speaker
"Un homme de direct"
D'ailleurs, c'est comme si Thierry Montero avait eu plusieurs vies. Un jour imprimeur, l'autre journaliste pour une radio locale, et puis speaker, ou membre du staff du Tour Poitou-Charentes. Thierry Montero, partout où il est passé, a laissé un bon souvenir.
Chez Radio Forum, où il a commenté des matchs de sport, bénévolement pendant un temps, puis en tant que journaliste professionnel ensuite, tout le monde se souvient de sa voix, et de sa présence derrière un micro. "C'était un homme de direct", décrit Philippe Mallet, qui l'a recruté alors qu'il était responsable de la rédaction dans les années 80.
Une minute d'applaudissements pour lui
Thierry Montero, pour lui, c'était un "autodidacte" au "caractère affirmé", un journaliste "tout terrain". Capable de tenir ses directs pendant des heures, sans notes, il était imperturbable lorsqu'il parlait de sport. "Tu pouvais passer devant lui pendant qu'il était en direct, lui envoyer de l'eau dans la figure, et il continuait", sourit Philippe Mallet, aujourd'hui journaliste pour France Télévisions.
Au club de volley du Stade Poitevin aussi, évidemment, sa disparition a provoqué une forte émotion.
Avec l'accord de sa famille, en hommage à l'animateur, une minute d'applaudissements a été respectée par le public, les joueurs et le staff, lundi 1er mai, lors du match qui opposait le SPVB à Narbonne.
En 2004, une équipe de France 3 Poitou-Charentes avait rencontré Thierry Montero pour dresser son portrait. Retrouvez notre reportage ci-dessous.
