La colère gronde chez les riverains de la LGV

Quelques 200 personnes, riverains et élus, étaient rassemblés ce matin à Fontaine-le-Comte, dans la Vienne. Ils sont exaspérés par les nuisances sonores des trains à grande vitesse de la ligne Tours-Bordeaux qui traverse 75 communes du Poitou-Charentes.

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Le trafic de la LGV Tours-Bordeaux représente une quarantaine de trains dans les deux sens, avec une pointe de passages les vendredis et dimanches soir. 

En matière de bruit relatif aux infrastructures ferroviaires et en fonction de l’usage et de la nature des locaux riverains, la législation française fixe des niveaux de bruit à ne pas dépasser :
-  de 60 à 65 décibels (A) pour le jour (de 6h à 22h),
-  -de 55 à 60 décibels (A) pour la nuit (de 22h à 6h)
Pour la plage 6h-22h, le seuil à ne pas dépasser sera de 65 décibels par exemple en rase campagne et de 60 décibels à proximité d’un hôpital.

Mais, selon un riverain qui habite à 50 mètres de la ligne, le niveau est autour de 88 dBA.

Nous sommes obligés de vivre plus renfermés qu'avant. Nous demandons la mise en place de murs absorbants.

 
Valérie Dolimier, Présidente du Comité de défense du territoire et de l'environnement, ne cache pas sa colère : "LISEA ne fait que donner des réponses standard. Ils ont négligé les riverains. Ceux qui sont restés ne doivent pas vivre dans des endroits déplorables."

LISEA, la société concessionnaire de la ligne à grande vitesse Sud-Europe-Atlantique, a confié au CEREMA (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement) une étude sur les nuisances sonores. Mais cette étude ne satisfait pas les riverains : "Nous estimons que des mesures sur 24 heures ne sont pas suffisantes. Il faut les faire sur une semaine. En fonction de l'heure, des jours et de la météo, le niveau sonore est totalement différent."


La vitesse est importante mais la qualité des riverains l'est autant


Philippe Brottier, Maire de Fontaine-le-Comte, rappelle aussi que "des solutions technologiques existent pour réduire le bruit et (qu') il est inconcevable de laisser les choses comme elles le sont actuellement".

Outre ces réunions d'informations, riverains, associations et élus sont prêts à aller plus loin dans leurs démarches : actions ponctuelles, interpellation de la Préfecture et des élus, et "aller jusqu'au bout pour obtenir satisfaction"

Reportage de Anne-Marie Baillargé et Laurent Pelletier / Intervenants : Philippe Brottier, Maire de Fontaine-le-Comte - Valérie Dolimier, Présidente du comité de défense du territoire et de l'environnement


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