Depuis le 27 mars, l'hôtel Ibis budget de Poitiers-Sud accueille des personnes sans abri atteintes du Covid-19 mais sans gravité. Un partenariat entre l'hôtelier, la Direction Départementale de la Cohésion Sociale (DDCS), l'Agence Régionale de Santé et la Croix rouge. Explications.
C'est le seul hôtelier à avoir dit oui. Depuis plusieurs jours, la Direction départementale de la Cohésion Sociale cherchait un hôtel qui accepterait de recevoir des personnes sans-abri touchées par le coronavirus.
Olivier Crémoux , directeur de l'hôtel Ibis budget de Poitiers-Sud a répondu présent. "Le groupe Accor dont dépend l'hôtel a demandé à ses franchisés de participer aux actions de solidarité menées en France. Cest pour cela que j'ai accepté de mettre à disposition mes 65 chambres, pour ce public précaire."
Cet Ibis Budget est donc devenu depuis le 27 mars, un centre d’hébergement spécialisé, sans aucun salarié de l’hôtel.
Pour l'instant, une seule personne en bénéficie. Il s’agit d’un homme installé dès vendredi soir. Il a bien été diagnostiqué positif au Covid-19, il est contagieux et son état nécessite l'isolement. Or, les centres d'hébergement classiques de Poitiers pour les sans-abri ne disposent pas d'endroit sécurisé.
Dans cet hôtel, les malades sont pris en charge par la Croix-Rouge française que l'Etat a missionné pour gérer la structure. Repas, nettoyage, accompagnement social, l'association s'occupe de tout le suivi sanitaire. La partie médicale est assurée par un médecin et un infirmier qui passent chaque jour dans l'hôtel. Ils sont diligentés par l'Agence régionale de la Santé, via la permanence d’accès aux soins (la PASS) rattachée au CHU de Poitiers.
Le financement de ce nouveau site est pris en charge par la Direction de la Cohésion Sociale et l'Agence régionale de la Santé.
L'ARS assure financièrement la partie médicale. Quant à l’hôtelier, il ne reçoit qu’une indemnité selon Olivier Crémoux, « pour l’électricité et l’eau ».Nous avons convenu avec la Croix rouge d'un montant de 80 euros par jour et par place, hébergement, repas et suivi social compris.
- Cécile Nicol, directrice de la Direction départementale de la Cohésion Sociale.
Le dispositif sera en place aussi longtemps que nécessaire.