Face à la crise énergétique, les visiteurs du Salon Maison Déco & Jardin ont cherché auprès de la centaine d'exposants les meilleures solutions pour rendre leur logement plus écologique... et économique !
"Nous cherchons à améliorer la maison que nous venons d’acheter. C’est une maison des années 60. On l’aime beaucoup, mais elle n'est pas très performante sur le plan énergétique. Elle est classée E", témoignent Sébastien et Elodie Vandewalle-Bouquet devant l’un des stands à la devanture jaune électrique du Salon Maison Déco & Jardin, à Poitiers. L’événement se termine ce dimanche 9 octobre au soir et a vu se presser devant ses étales de nombreux propriétaires anxieux.
Sébastien et Elodie Vandewalle-Bouquet se renseignent pour rendre leur maison moins énergivore
Un point Energie-Info a été installé au sein du Salon. Il s’agit d’un service public dédié aux consommateurs pour les aider à faire des économies d’énergie. Une aubaine pour les propriétaires comme Sébastien et Elodie Vandewalle-Bouquet parfois un peu perdus : "C’est difficile de savoir par quoi commencer… Le chauffage, l’isolation ?", réfléchissent-ils. Leurs interrogations se sont amplifiées avec la crise énergétique : “il y a beaucoup d’inquiétudes”, confirme Denis Allaume, conseiller Energie-Info. Les préoccupations se concentrent sur plusieurs points, à commencer par la peur de ne pas réussir à se chauffer cet hiver.
Ne pas commander plus de pellets que de raison
Avec la hausse du prix de l'électricité et du gaz, la demande s’est tournée ces dernières années vers les poêles à granulés. Mais avec la crise du Covid, responsable de l'arrêt des usines, et la guerre en Ukraine à l'origine d’un manque de matières premières, les pellets s'arrachent. Richard Bachellier, responsable technique et commercial de la société Feu de tout bois basée à Naintré (Vienne), se veut toutefois rassurant.
Il n’y a pas de pénurie, mais plutôt un ralentissement.
Richard Bachellier, Société Feu de tout bois à Naintré
Des usines ouvrent sur le territoire français. "On va revenir à un rythme de production et de livraison de pellets tout à fait normal', assure-t-il. Il faut juste être conscient de sa consommation personnelle à la maison et ne surtout pas commander plus, pour endiguer la pénurie." Une fois le problème de la source de chauffage réglé, encore faut-il éviter les trop grosses pertes de chaleur au sein des logements des particuliers.
L’isolation, première préoccupation
La France comptait, au 1er janvier 2022, 5,2 millions de "passoires énergétiques", l’équivalent de 17 % du parc, selon l'Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE). "La grande constante de l’isolation des maisons", indique Denis Mallaume lorsqu’on lui demande le sujet sur lequel il est le plus interrogé. Installée dans les couloirs du Salon, la Sarl Murzeau (Buxerolles, Vienne) est spécialisée dans le ravalement de façade. Elle propose une isolation thermique par l’extérieur, efficace à la fois en hiver comme en été.
Une solution qui pourrait probablement tenter le couple Vandewalle-Bouquet. Il ne lui reste maintenant plus qu'à faire son choix quant aux prestations et entreprises auxquelles il va recourir pour sa maison. Il s'agit aussi de repérer les aides auxquelles il aurait droit de la part de l'Etat mais aussi des entreprises. Les plus polluantes doivent compenser leurs émissions de gaz à effet de serre en finançant des projets destinés à limiter les émission de carbone. Cependant, avec le covid et le ralentissement de l'activité des entreprises, le montant des subventions a diminué.
Explications de la diminution des subventions par Denis Allaume, conseiller Energie-Info
Dernière mise en garde de Denis Allaume, conseiller Energie-Info : "Chaque maison est différente. Il ne faut pas se précipiter en se disant : il faut que je signe maintenant parce que les aides financières s'arrêtent. Il faut faire les travaux utiles et pas ceux qui rapportent des aides." Le service public propose un bilan complet afin de cibler les travaux à effectuer en premier.