Pour son troisième Dakar, le motard poitevin voulait finir dans les 35 premiers. Au terme d'une édition plus qu'éprouvante, il se classe .... 35ème de ce Dakar 2021. Mission accomplie !
Il l'a fait. Le pilote poitevin a tenu son objectif de rentrer dans les 35 premières places, il se classe ... 35e de ce Dakar ! Il termine à + 17H 32' 03'' du vainqueur, l'Argentin Kevin Benavides, mais l'essentiel est là : tenir le rythme, boucler le raid, et progresser. Au classement Auto, Stéphane Peterhansel remporte son 14e Dakar, 30 ans après son premier sacre en moto.
Charlie Herbst, à 28 ans, commence à accumuler de l'expérience sur le circuit international. Alors, à l'heure de tirer le bilan de ce Dakar 2021, il ne peut que positiver et peut être fier de sa performance. Invité du journal régional ce vendredi soir en direct d'Arabie Saoudite, il a exprimé sa "joie immense" d'avoir bouclé une "édition extrêmement dure".
En 2019, les pistes péruviennes lui avaient été fatales. Contraint à l'abandon à la septième journée, le Poitevin faisait le dur apprentissage du Dakar. Ca ne l'a pas empêché de tenter à nouveau l'aventure cette année, après une honorable 43ème place l'an passé. Il était évident qu'il repartirait en Arabie Saoudite.
Nous l'avions rencontré avant son départ pour Jeddah. Plus que jamais, les salariés de son magasin de moto et Alain Négret, son mécanicien, étaient alors sur les starting blocks. La dureté de l'épreuve reine des rallyes, Herbst la connait désormais. Mais il sait aussi qu'il ne cesse de s'améliorer depuis trois ans. Il se montrait donc naturellement optimiste.
L’objectif, ça sera, comme chaque année, de rallier l’arrivée, ce qui est une première victoire. Mais je pense que rentrer dans le top 35, ça devrait être faisable. Je m’attends comme l’année dernière à un tracé extrêmement varié où, je me souviens, on a eu des journées complètement « sable », où on a eu des journées très rocailleuses dans les montagnes qui étaient très dures, très physiques et où il fallait rester absolument attentif à la moindre petite pierre qui pouvait nous éjecter. Il y avait eu beaucoup d’abandons sur cette journée-là et donc j’attends avec impatience ce genre de journées qui seront des journées clés pour finir ce Dakar.
Question endurance et difficultés, Charlie Herbst n'a pas été déçu cette année. Il se souviendra sûrement longtemps de cette neuvième étape longue de 465 kilomètres, une interminable boucle qui partait et revenait à Neom, au nord-ouest du pays. Ce jour-là, c'était son anniversaire.
Je ne sais pas si j’avais déjà fait une étape aussi dure. C’était du costaud. Je suis tombé au kilomètre 240, j’ai pris une pierre, je suis passé sur l’avant. Apparemment, j’ai un hématome sur la carotide droite. Il faut que j’aille voir le médical. Je me suis arraché un bout de la joue en l’intérieur, je me suis mordu, je me suis tapé le casque. Ça a été vraiment compliqué, vraiment dur, vraiment long. On a fait 460 kms, c’était interminable. Ça s’est pas joué au physique mais au mental. Ils ne m’ont pas épargné pour mes 28 ans.