C'est ce qu'espérait Damien Véron, le frère de la Poitevine disparue en juillet 2018 à Nikko au Japon. L'affaire est désormais entre les mains du pôle judiciaire des "cold case", créé en mars 2022.
La nouvelle lui redonne un peu d'espoir. Mardi 17 janvier, Damien Véron a reçu par recommandé la confirmation officielle que le dossier de la disparition de sa sœur Tiphaine a été transféré au nouveau pôle judiciaire national dédié aux affaires non élucidées, basé à Nanterre. "Il n'y avait aucune raison que cela ne se fasse pas, mais on n'y croyait pas", explique-t-il, soulagé. Il fallait vraiment l'approbation de tous les acteurs, les juges, le parquet. Pour nous, cela signifie qu'il va y avoir enfin une véritable instruction ancrée en France, avec des juges expérimentés, qui connaissent le Japon".
Tiphaine Véron a été vue pour la dernière fois le 29 juillet 2018 lors d'un voyage au Japon. Aucune enquête criminelle n'a été ouverte dans le pays. La police de Nikko, la ville où la jeune femme a disparu, reste sur une piste accidentelle. En France, l'instruction ouverte à Poitiers avait pris fin en juillet dernier, faisant craindre un non-lieu. La famille de Tiphaine attend désormais de pouvoir rencontrer le juge qui sera en charge du dossier à Nanterre. "L'un des enjeux de ce transfert, c'est qu'un juge puisse se déplacer au Japon. C'est un dossier complexe, beaucoup de pistes n'ont pas été étudiées. On espère avoir enfin des réponses", confie Damien Véron, qui revient du Japon.
Le pôle des affaires non élucidées, composé de trois magistrats et de greffiers, a pour mission de reprendre les affaires non élucidées de zéro pour continuer à faire "vivre" les dossiers, même quand la justice n'a pas trouvé de réponse.