Une bergère de la Vienne a lancé une activité d'éco-pâturage, un mode d'entretien écologique des espaces naturels qui rencontre un certain succès auprès des communes.
Maud Régnier a lancé il y a un an une entreprise d'éco-pâturage, baptisée Le Champ des possibles. Cette bergère installée dans la Vienne possède un troupeau d'une trentaine de brebis de race Landes de Bretagne qui s'adapte à tous les milieux avec un bilan zéro carbone.
La jeune femme loue ses animaux aux communes ou aux particuliers qui souhaitent entretenir les espaces verts sans efforts, et sans polluer. La commune de Neuville-de-Poitou a fait appel à ses services pour entretenir le domaine situé autour de la station d'épuration. Plusieurs fois par semaine, la bergère vient vérifier que ses bêtes ne manquent de rien. Soucieuse des préoccupations environnementales, la municipalité a opté pour cette solution.
L'intérêt, c'est de réduire le passage des machines, cela entraîne une réduction de consommation de carburant, cela permet de respecter l'environnement.
Maud Regnier propose un mode d'entretien des espaces naturels qui se veut plus écologiques que les machines et qui permet de préserver la biodiversité.
On relance toute une chaîne alimentaire avec cette méthode de pâturage, l'idée c'est d'avoir un pâturage extensif et en rotation, on ne laisse pas toujours les brebis au même endroit, ça favorise vraiment la biodiversité.
L'expérience est insolite et les habitants de Poitiers peuvent en observer certaines manifestations. Sur le campus de l'Université de Poitiers avec qui Maud a créé un partenariat, plusieurs agneaux ont vu le jour sur le domaine universitaire il y a trois semaines.
Congrégation des Sacrés-Coeur
A Poitiers, la bergère intervient aussi dans l'immense domaine de la Congrégation des Sacrés-Coeur. Sœur Jeanne et Sœur Marie-Gabrielle vivent dans cette communauté religieuse depuis deux ans. Elles apprécient la présence de quatre brebis qui sont arrivées il y a un mois pour entretenir l'espace vert. "Ils font le nettoyage du terrain, il y a quand même 5.000 m² donc c'est du travail", observe Soeur Jeanne de la Congrégation des Sacrés-Coeurs. "Elles mettent de la vie et on s'y attache", reconnaît Soeur Marie-Gabrielle de la Congrégation des Sacrés-Coeur.
Maud Régnier détaille les objectifs de sa démarche dans sa page dédiée Le Champ des possibles.