Dans le cadre d'une journée nationale d'action, les militants écologistes poitevins se sont rassemblés en centre-ville. Une marche pour dénoncer les projets d'extension de l'aéroport Poitiers-Biard.
Ils n'auraient certes pas pu remplir tous les sièges d'un vol moyen courrier entre Poitiers et Lyon. Malgré la pluie, ils étaient quand même une cinquantaine à répondre à l'appel du collectif Action Non Violente - COP 21. S'ils n'envisageaient pas une opération coup de poing comme leurs camarades parisiens à Roissy Charles de Gaulle, ils étaient bien décidés à marcher pacifiquement vers Biard "pour éviter le crash climatique".
Le transport aérien est un gros émetteur de gaz à effet de serre et on voit que pour les trajets qui sont proposés par l'aéroport de Poitiers-Biard, par exemple un vol pour Lyon, c'est trente fois plus polluant que de faire le même trajet en train.
"La question mérite plus que jamais d'être posée dans le débat public."
Pour cette journée d'action, les militants pouvaient évidemment compter sur le soutien de la nouvelle maire écologiste de la ville. Pendant sa campagne pour les municipales, Léonore Moncond'hui avait très clairement affiché sa détermination à retirer le Grand Poitiers du financement de l'aéroport. Elle espère que cette question sera à nouveau soulevée lors des futures élections départementales en 2021.
Les manifestants (Alternatiba, Vélorution, Extinction Rebellion et Greenpeace Poitiers) dénoncent à l'unisson les deux millions de subventions versés par le Conseil Départemental de la Vienne. Autant d'argent qui selon eux devraient être investis dans des modes de transport alternatifs. Ils s'inquiètent aussi des projets d'extension de l'aéroport et l'augmentation de 60% du nombre de passagers.Est-il responsable ou pas d'un point de vue écologique mais aussi d'un point de vue économique de poursuivre le financement public de l'aéroport qui était déjà en difficulté économiques jusqu'à présent, difficultés qui vont être largement aggravées par la crise que l'on connaît aujourd'hui ? la question mérite plus que jamais d'être posée dans le débat public et notamment à l'occasion des élections départementales