À Poitiers, des étudiants ont lancé, en 2017, une association de solidarité avec les migrants Buddy System réfugiés. Ils proposent de les aider dans l'apprentissage du français, une façon de les sortir de leur isolement et de leur permettre de s'insérer.
Joda est Soudanais. En face de lui, des étudiants poitevins qui lui font réviser la conjugaison du verbe "être". Ces jeunes sont bénévoles dans l'association Buddy System Réfugiés. Chaque semaine, ils donnent de leur temps pour aider des gens qui ont tout laissé. "C'est à nous, en tant qu'étudiants privilégiés, d'aller vers eux. Après ce qu'ils ont vécu, c'est la moindre des choses", explique Samuel Baroudi, étudiant en 3e année de pharmacie.
Jamal est arrivé en Europe par l'Italie, puis il est venu à Paris, Angoulême, et maintenant Poitiers. "Dans mon pays, il y a la guerre, c'est pour cela que j'ai quitté le Soudan", raconte-t-il.
Adapter les conseils aux besoins
Pour les étudiants bénévoles, il faut essayer d'enseigner des choses utiles et répondre aussi aux demandes des réfugiés comme l'explique Pauline Hérault, étudiante en L3 des arts du spectacle : "On peut leur faire apprendre n'importe quoi. Mais le but c'est avant tout de répondre à leurs besoins."Justement, pas très loin de Pauline, Hassan Tebenissa, Soudanais, est en train de faire son CV : "Je veux faire une formation de peinture pour avoir du travail."
Buddy System Réfugiés aide aujourd'hui plus de 90 migrants dans l'apprentissage du français.
Le reportage de Sophie Goux, Thomas Chapuzot et Carine Grivet :Interlocuteurs : Samuel Baroudi, étudiant en 3e année de pharmacie ; Jamal Daoud, 24 ans, Soudanais ; Pauline Hérault, étudiante en L3 des arts du spectacle et Hassan Tebenissa
25 ans, Soudanais.