Les instances du handball français ont décidé de repêcher le Grand Poitiers Handball 86 en Nationale 1 (troisième division française). Le club poursuit sa restructuration. Avec trois montées en cinq saisons, le club rêve désormais du statut professionnel.
À Poitiers, en sport de salle, le volley et le basket sont rois. Mais il faut commencer aussi à compter sur le handball. En cinq ans, depuis la fusion entre le Poitiers Étudiant Club et Valvert, le Grand Poitiers Handball est monté trois fois de division.
La dernière en date a mis du temps à se concrétiser. Les circonstances sanitaires exceptionnelles ont chamboulé la fin de saison. Mais la Fédération a tranché, la Nationale 1 se jouera à 14 au lieu de 12 la saison prochaine.
Une décision qui fait le bonheur des Poitevins, deuxième de leur poule de N2 et repêchés pour jouer dans l’échelon supérieur.
Une satisfaction pour le président du club, Jean-Marc Mendes :
"Même si nous aurions préféré obtenir la montée sur les parquets, nous sommes très satisfaits. Nous avons monté un projet depuis cinq ans qui est très solide. Nous faisons très attention aux finances et nous allons assumer cette montée en dépit du contexte sanitaire".
La solidarité comme maître-mot
Les plans du Président se déroule pour l’instant sans accroc. Pour les dirigeants ou les joueurs, le secret de la réussite, c’est la solidarité.
« Il y a un véritable état d’esprit en plus du talent dans cette équipe. Cette bonne entente leur donne l’envie de se dépasser et l’envie de travailler. Nous passons beaucoup de temps à l’entraînement. C’est une dynamique intéressante » - Christian Latulippe, entraîneur du Grand Poitiers 86.
La saison prochaine, un nouveau challenge attend les Poitevins. La Nationale 1, antichambre du monde professionnel."Chaque année nous intégrons parfaitement les recrues au groupe. Ça fait notre force. Nous mélangeons des anciens professionnels avec pas mal de jeunes. Cela crée une belle ambiance au sein du groupe" - Léo Godineau, capitaine du Grand Poitiers 86.
"Nous savons que nous jouerons le maintien. Mais nous savons que nous pouvons le faire. Le haut-niveau, ça se joue sur des détails et nous avons fait de belles performances en coupe de France. Nous n’avons pas peur" Mathis Berna, joueur du Grand Poitiers 86.
Un rêve à poursuivre
Mendes ne le cache pas, son ambition est d’amener Poitiers au plus haut-niveau. L’année prochaine le budget du club dépassera les 400.000 euros. Il veut faire du Grand Poitiers 86 un club phare de la ville.
Pour Mathis Berna, c’est possible :
"Nous devons encore plus nous implanter dans la région pour donner envie aux jeunes de s’investir. Il faut que l’on continue de se professionnaliser. Nous aimerions fidéliser Saint-Eloi (Le club a déjà joué dans cette salle d'habitude réservée aux basketteurs)"
Jean-Marc Mendes, lui, poursuit son rêve :
"Je souhaite que les collectivités adhèrent au projet. Cela ne se fera pas tout de suite mais je rêve de partager l’Arena avec le Poitiers Basket." Le rendez-vous est donné.