Pendant la première guerre mondiale, 22 femmes ont trouvé la mort lors d'un incendie dans la fabrique de munitions des Lourdines à Migné-Auxances. Un hommage va leur être rendu avec l'inscription de leur nom sur le monument aux morts.
Pendant la première guerre mondiale, les femmes ont remplacé les hommes dans les usines ou dans les champs. Elles sont parfois aussi mortes pour la France, mais leurs noms n'apparaissent pas toujours sur les monuments aux morts.
Dans la Vienne, 22 femmes sont mortes aux Lourdines, une fabrique de munitions, lors d'un incendie le 8 décembre 1917. La commune de Migné-Auxances a décidé de rendre hommage à 9 des victimes qui habitaient dans la commune. Leur nom est désormais inscrit sur une plaque apposée sur le monument aux morts. L'inauguration de cette plaque est d'ailleurs prévue ce samedi 11 novembre.
A l'occasion du centenaire de cet incendie mortel, une association de la commune a réalisé une exposition.
Une maquette fait revivre le site avec la construction du hangar détruit ou la reconstitution d'un poste de travail. Les femmes fabriquaient des gargousses, ces fagots de poudre destinés aux ogives d'obus.
A l'époque, une des gargousses s'est enflammée et comme le bâtiment entier était couvert de poudre, tout a pris feu. Seize femmes sont mortes sur le coup et six autres ont succombé à leurs blessures dans les heures qui suivaient.
Toutes les victimes n'étaient pas de Migné Auxances. Certaines vivaient à Poitiers. Leurs noms ont été inscrits sur les monuments aux morts juste après la grande guerre. A Migné-Auxances, 100 ans après, c'est désormais chose faite.
L'exposition créée pour l'occasion est visible jusqu'au dimanche 12 novembre de 10h à 18h à la mairie.