"J'ai voulu les protéger, c'était comme une mission" : cette association sauve des animaux de la ferme, souvent mal-aimés

Refuge pour animaux de la ferme et NACs (Nouveaux Animaux de Compagnie), l'association de l'Arche de Jaheka est réparti sur trois lieux dans la Vienne. Lapins, chèvres, poules, cochons trouvent réconfort et soins chez Marianne, Elise, Céline et Valérie, quatre femmes unies par l'amour des animaux.

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L'Arche de Jaheka a commencé le jour où Marianne Lassaire, ancienne responsable des NACs (Nouveaux Animaux de Compagnies) et des animaux de la ferme du refuge de Poitiers, souhaite créer sa propre association avec Valérie, Elise et Céline : "Je voulais créer cette association, les filles ont répondu présentes parce qu'elles ont la même fibre que moi. On a toutes un long vécu associatif et de sensibilisation vis-à-vis des animaux, c'était donc une évidence".

"C'est une grande histoire d'amour"

Dès 2022, elles accueillent dans leurs enclos poitevins de Saint-Georges-Lès-Baillargeaux, Cloué, et Champagné-Saint-Hilaire, des cochons, des chèvres, des poules, des lapins, des cochons d'Inde, abandonnés ou maltraités. "La propriétaire de Pedro, un des boucs, est décédée, la voisine ne pouvant pas le garder, elle nous a appelées en urgence, et on est venu le chercher", explique Valérie Besse, vice-secrétaire de l'association.

Valérie a toujours grandi avec des animaux dans la région parisienne. Lorsqu'elle est arrivée dans la Vienne, il y a 13 ans, son objectif était de trouver un grand espace pour pouvoir accueillir des animaux de la ferme : "J’ai donc commencé à être famille d'accueil pour le refuge de Poitiers, c'est là-bas que j'ai rencontré Marianne. Elle m'a confié mes premiers boucs et au fil de l'eau, j'ai récupéré pas mal d'animaux". Quand Marianne a voulu créer son association, elle n'a pas hésité une seule seconde : "Mon rapport avec les animaux, c'est une grande histoire d'amour, je me suis rendu compte que les animaux m'apportaient beaucoup, j'ai compris très vite qu'ils éprouvaient des émotions, qu'ils ressentaient la souffrance, la douleur, le stress, la joie, à partir de là, j'ai voulu les protéger, c'était comme une mission", confie-t-elle.

"Ils sont considérés comme des animaux de consommation"

Cette association demande un gros investissement, financier évidemment : "On a récupéré un canard qui boitait, on a eu 500 euros de facture pour son opération. Les frais de vétérinaire, ce sont des dons essentiellement". Mais également en termes d'énergie et de temps : "Tous les jours, je viens matin et soir pour m'occuper des animaux. Le matin, avant de travailler, je me lève tôt, je fais le nourrissage de tout le monde et puis le soir dès que je rentre du travail, je vais m'occuper d'eux jusqu'à 21h30, l'heure à laquelle je dois manger", raconte Elise Dussidour, secrétaire de l'Arche de Jaheka et professeure des écoles. "C'est énormément d'investissement personnel, mais c'est un choix de vie, on accueille des animaux de basse-cour et de ferme qui sont encore mal considérés par le grand public, qui sont considérés comme des animaux de consommation et pour lesquels on a moins d'empathie que des chats ou des chiens", déplore Elise.

Ce temps investi est un trésor pour elle : "Les animaux nous apportent de l'apaisement, quand j'arrive ici je passe à autre chose, j'arrive à oublier tout le stress et les angoisses", confie l'enseignante.

Ils étaient tous maltraités ou abandonnés avant d'arriver ici et là, ils reprennent goût à la vie, ça nous donne du plaisir et on se dit qu'on change quelque chose pour eux.

Elise Dussidour

Secrétaire de l'Arche de Jaheka

Une recherche de bénévoles et d'espace

Les quatre collaboratrices aimeraient des bénévoles pour l'entretien et le nettoyage des différents enclos. Mais leur but premier est d'avoir une grande structure pour regrouper les trois sites : "Ce dont on a besoin, c'est un grand espace, une dizaine d'hectares, voire plus, où l'ensemble sera dédié à accueillir plus d'individus, mais il permettra aussi de faire de la sensibilisation parce que c'est aussi notre objectif de montrer qu'ils ont leurs interactions, leurs intelligences, que ce sont des individus à part entière", raconte Marianne Lassaire, présidente de l'Arche de Jaheka.

Pour les plus curieux, Jaheka est le mélange de trois prénoms d'animaux qui se trouvent au sein de l'association : Ja pour Jannette, un cochon, He pour Henry, un bouc et Ka pour Kara, un lapin.

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