La ristourne sur les carburants mise en place par le gouvernement et TotalEnergies est terminée. Les entreprises de transport sanitaire s'inquiètent des conséquences pour leur activité.
Il y avait la queue mardi 15 novembre devant de très nombreuses stations services, au point que certaines se sont vite retrouvées en rupture de stock. Les automobilistes voulaient faire le plein avant la baisse de la ristourne de 30 à 10 centimes mise en place par le gouvernement et celle de 20 à 10 centimes dans les stations du groupe TotalEnergies. Le prix des carburants a donc fortement augmenté mercredi matin au grand dam des entreprises de transport sanitaire. Comme tous les grands rouleurs, le poste de l'essence pèse très lourd dans le budget. "On va avoir du mal à l'absorber", confie Stéphane Lamy, directeur de Poitiers Ambulances. Après les salaires le carburant est le deuxième poste de dépenses dans l'entreprise.
Pour lui, la solution va peut-être passer par le changement de son parc de véhicules "La réflexion aujourd'hui c'est de changer l'équipement, de passer à l'éthanol. L'électrique me semble trop cher et du point de vue de l'autonomie ce n'est pas suffisant."
Adeline qui fait le plein de son ambulance a fait les calculs aussi. "On attend le plus possible pour refaire le plein, parce que sur cette voiture, c'est 100 euros, et avec un plein par jour, je vous laisse imaginer à la fin de l'année ce que ça coûte..."
L'entreprise de transports a fait ses comptes, en un an, elle est passée de 8.000 euros de facture de carburant à 9.500 euros. Elle a aussi cherché des solutions pour moins consommer : rouler un peu moins vite, adapter sa conduite. Mais pour des gros rouleurs, ces mesures ne suffiront pas à faire baisser sensiblement la facture.