La subvention de la Fondation du patrimoine doit permettre de sauver et de réhabiliter le site de l'ancienne filature de Ligugé, dans la Vienne. De nouvelles entreprises ou associations pourraient s'y installer.
Belles étrennes pour les membres de l'association qui réhabilitent depuis une dizaine d'années l'ancienne filature de Ligugé, dans la Vienne : ils vont toucher 300 000 euros grâce à la mission Stéphane Bern, afin de poursuivre le gigantesque chantier de réhabilitation du site.
L’ancienne filature de Ligugé, qui date du XIXe siècle, a été définitivement abandonnée en 1982. Après des années de friche, elle a été rachetée et les propriétaires ont créé une association pour réhabiliter le site il y a une dizaine d’années. Depuis 2011, la friche de deux hectares fait l’objet de très importants travaux et a été rebaptisée Les Usines.
Réhabiliter une friche industrielle de cette ampleur est extrêmement complexe et coûteux.
Cyril ChesséResponsable du pôle recherche et création Les Usines
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Autant dire que la subvention de la Fondation du patrimoine est la bienvenue. Cyril Chessé est le responsable du pôle recherche et création Les Usines : « Nous sommes dans la continuité de la réappropriation de ce patrimoine industriel qui nous permet de rouvrir ce site en y installant des entreprises, des associations. Effectivement, c’est un soutien extrêmement important pour nous. Réhabiliter une friche industrielle de cette ampleur est extrêmement complexe et coûteux et le soutien de la Fondation nous permet de compléter des investissements précédents et de poursuivre cette réhabilitation. »
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Les 300 000 euros de la Fondation vont servir à mettre hors d’eau et hors d’air quatre bâtiments. Cela permettra d’agrandir Les Usines où 24 entreprises et associations sont déjà accueillies : « Nous allons pouvoir doubler la capacité d’accueil, soit une quarantaine de structures d’ici à fin 2025. Ça va représenter une trentaine de bureaux, une quinzaine d’ateliers et des espaces mutualisés. On va pouvoir continuer à développer le site et accueillir à terme jusqu’à 80 personnes », ajoute Cyril Chessé.
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On souhaite conserver ce tissu urbain, cette sorte de village.
Denis MeunierMédiateur scientifique et culturel Les Usines
L’ancienne filature est inscrite à l’inventaire du Patrimoine industriel et la volonté des membres de l’association est de réhabiliter le lieu en gardant sa spécificité, comme l’explique Denis Meunier, médiateur scientifique et culturel Les Usines : « Ce site est très dense. Sur cette plateforme de deux hectares, il y a des rues, quelques places, mais il y a surtout des bâtiments très proches les uns des autres et on souhaite conserver ce tissu urbain, cette sorte de village. Le but, ça va être de sauver les bâtiments les uns après les autres, soit en les restaurant, soit, pour certains, en figeant la ruine, la sécuriser pour que les gens puissent déambuler autour. »
Les Usines accueillent aussi des artistes en résidence et participent à des événements comme les Journées du patrimoine ou les Journées européennes des métiers d’art.
