362 428 Picto-Charentais ont voté RN, c'est 3 fois plus qu'en 2022 mais "seulement" deux députés Rassemblement National ont été élus au lieu d'une seule, précédemment.
Il y a deux ans, les candidats RN étaient présents dans 7 circonscriptions au second tour des législatives. Cette année, ils étaient plus que le double puisqu’ils étaient 15, soit dans toutes les circonscriptions en Poitou-Charentes.
Les électeurs du rassemblement National ne sont donc pas seulement plus nombreux dans les circonscriptions qui avaient émergé en 2022 (+ 66 490 voix), mais c’est dans toutes les circonscriptions qu’ils se sont exprimées (+ 166 336 voix). Et presque à chaque duel ou triangulaire, les scores étaient très serrés.
Un siège RN confirmé, un siège RN … acquis de justesse
Si Caroline Coulombier, député sortante de la 3e circonscription de Charente, signe pour un nouveau mandant avec 52,3% des suffrages hier, les autres candidats du Rassemblement National du Poitou-Charentes trébuchent aux portes de du Palais Bourbon.
À l’image de leurs confrères de la France entière certes, mais c’est en Charente Maritime que la surprise est à la hauteur de leur déception.
C’est une figure emblématique du Front puis du Rassemblement National qui accède à l’Hémicycle. Pascal Markowski arrive avec seulement 1000 voix d’avance devant le député sortant renaissance Raphaël Gérard, et devient le premier député RN de l’histoire du département.
Le graal pour ce fidèle de Jean-Marie Lepen, militant depuis 40 ans, qui siégeaient jusqu’alors dans les rangs de l’opposition à la région Nouvelle Aquitaine depuis 32 ans.
S'ils sont 2 députés élus, Caroline Coulombier et Pascal Markowski, d'autres candidats RN de l'ancienne région Poitou-Charentes se réjouissent du nombre d'adhérents à leurs idées, comme Emma Chauveau et Aymeric Mongelous.
Comment expliquer cette fausse joie du RN ?
Premièrement, la stratégie du Nouveau Front Populaire a finalement assez bien marché. De plus, les votes plus nombreux au second tour qu'au premier peuvent laisser à penser que ces nouveaux votants sont allés voter contre le rassemblement national.
Deception donc pour certains candidats comme Karen Bertholom se voyait déjà en haut de l’Hexagone. Avec 34,41 % au premier tour, la candidate RN de la 2ème circonscription avait bon espoir d’être élue hier soir. Elle était très surprise à l’annonce des résultats du second tour.
Certains observateurs voient ses législatives comme la dernière marche de l’extrême droite pour arriver au pouvoir, une accession programmée a la présidentielle de 2027.