Chenevelles et La Roche-Posay accueillent depuis dimanche les journées parlementaires du MoDem. Le parti de François Bayrou a choisi la Vienne, département qui compte deux députés issus de sa formation. En ouverture, l'intergroupe du camp présidentiel à l'Assemblée (Renaissance-MoDem-Horizons) plaide pour plus de travail "transpartisan".
"Solidaire", mais "déterminé" à faire valoir ses "principes", le MoDem a ouvert ses journées parlementaires dimanche à La Roche-Posay, dans la Vienne, par un message de fraternité à ses alliés du camp présidentiel, mais sans oublier de rappeler son indépendance.
"On a une rentrée parlementaire qui va être punchy. On va commencer fort", a lancé le président du MoDem à l'Assemblée Jean-Paul Mattei aux députés de son groupe réunis pour deux jours et demi de rencontres et d'ateliers.
Le choix de la Vienne pour ces journées parlementaires (Chenevelles et La Roche-Posay) est tout sauf un hasard. Le département compte deux députés issus du MoDem : Nicolas Turquois, l'une des figures du parti, élu dans la 3ᵉ circonscription, et Pascal Lecamp, élu dans la 4ᵉ circonscription.
On sera là pour cranter cette rentrée parlementaire, en étant solidaires, mais en étant très déterminés sur certains principes
Jean-Paul MattéiPrésident du MoDem à l'Assemblée nationale
Ces journées parlementaires, auxquelles participent une cinquantaine de députés, des députés européens et des sénateurs, doivent notamment servir au groupe à préparer les débats sur le projet de loi plein emploi, le marathon budgétaire et le projet de loi immigration, qui vont largement rythmer la rentrée parlementaire.
"Fédérer les efforts"
"On sort de 4 ou 5 ans de textes un peu défensifs qui répondaient à des crises importantes. Le temps est venu de rebondir et de se projeter vers l'avenir", a encore lancé le député des Pyrénées-Atlantiques, qui s'exprimait également devant les ministres issus de son parti et le chef du MoDem François Bayrou.
"On a une responsabilité très importante. Il y a une inflexion dans l'esprit des gens", a abondé M. Bayrou. "Si on veut apporter un début de réponse aux problèmes du pays (...) il n'y a pas d'autres chemins que la capacité à fédérer les efforts".
"On sera là pour cranter cette rentrée parlementaire, en étant solidaires, mais en étant très déterminés sur certains principes", a averti M. Mattei, qui avait bataillé contre l'avis de l'exécutif il y a un an pour faire adopter une taxation sur les superdividendes, et qui doit présenter prochainement un rapport sur la fiscalité du patrimoine.
"J'aimerais bien que le pouvoir exécutif se nourrisse de notre capacité à proposer des choses", a également souligné le patron des députés MoDem.
"Challenger dans la loyauté"
Présent à ses côtés, le chef des députés Renaissance, Sylvain Maillard, a évoqué "les succès et les difficultés traversés" par l'intergroupe du camp présidentiel à l'Assemblée (Renaissance-MoDem-Horizons). "Nous serons toujours à votre écoute pour co-construire des propositions de loi", a-t-il promis, évoquant de nouvelles méthodes de construction parlementaire.
Sylvain Maillard a également plaidé pour plus de travail "transpartisan", y compris avec des groupes d'opposition, et a averti le gouvernement que les députés allaient le "challenger", toujours "dans la loyauté".
"Nous sommes loyaux et libres", a par ailleurs insisté la députée Horizons, Marie-Agnès Poussier-Winsback, représentant le groupe du parti d'Édouard Philippe, appelant à aussi "considérer les membres de l'opposition comme des partenaires".