Plusieurs manifestations de soutien aux Soulèvements de la Terre ont eu lieu mercredi soir. À Poitiers 150 personnes se sont rassemblées en ville puis symboliquement devant l'ancienne prison de la Pierre levée.
Alors que la dissolution des Soulèvements de la Terre était décidée en conseil des ministres mercredi matin, plusieurs appels à manifester étaient lancés. Des rassemblements ont ainsi eu lieu dans de nombreuses villes de France, dont Niort dans les Deux-Sèvres et à Poitiers dans la Vienne. À Niort, une centaine de personnes, dont Julien Le Guet, le porte-parole du collectif "Bassines, non merci !", se sont rassemblées place du Donjon. À Poitiers, la manifestation a eu lieu en deux temps. Un rassemblement place du marché Notre-Dame, puis un déplacement vers l'ancienne maison d'arrêt de la Pierre Levée.
Les manifestants voulaient dénoncer la dissolution des Soulèvements de la Terre prononcée mercredi en conseil des ministres, et les deux vagues d'interpellations de militants des Soulèvements de la Terre qui ont eu lie ces dernières semaines "on demande la libération immédiate des 18 personnes interpellées hier et l'arrêt de la criminalisation des militants écologistes" explique Paul, le porte-parole des Soulèvements de la Terre de la Vienne." Cette dissolution ne va pas résoudre le problème, elle ne va pas résoudre les problèmes pour l'agro-industrie et la FNSEA qui a demandé expressément à Emmanuel Macron cette dissolution, parce que les actions vont se poursuivre dans les prochains mois", précise-t-il.
C'est aussi l'avis de Benoît, un étudiant Poitevin venu lui aussi manifester. Il affirme rester mobilisé et juge cette dissolution scandaleuse : "Le fait que cette association soit traitée au même titre que des mouvements islamistes ou d'extrême droite, qui sont les vrais dangers, c'est ça le vrai danger et c'est une grave dérive autoritaire dans notre pays."
Ce jeudi matin, un nouveau rassemblement est prévu à Niort devant le palais de justice pour soutenir Loïc, un militant interpellé par la police et qui doit être présenté à un juge pour une mise en examen, il pourrait, en suivant, être placé sous mandat de dépôt à la prison de Vivonne.