Avec -7,6 degrés, c'est Lussac-les-Châteaux dans la Vienne qui a enregistré la température la plus froide dans la nuit de dimanche à lundi. Mais on a aussi battu des records en Charente dans les Deux-Sèvres et en Charente-Maritime.
C'était prévu, le thermomètre devait descendre dans la nuit de dimanche à lundi et il est en effet bien descendu. Des records de froid pour un 4 avril sont tombés dans la région.
C'est à Lussac-les-Châteaux dans le sud de la Vienne qu'il a fait le plus froid avec un record battu à -7,6 degrés. Autre record de froid assez impressionnant à Tusson en Charente avec -7,4 degrés. Le précédent record dans cette commune datait de l'an dernier, lors de la même vague de froid du mois d' avril avec -6,2 degrés.
Á Bressuire dans les Deux-Sèvres, le record de -3,8° datant de 2008 a été battu, avec -4,3°. Á Parthenay même chose on a enregistré -4,2° ce lundi matin. Le précédent record datait de l'an dernier avec -3,4°.
En Charente, en dehors de Tusson on a enregistré des records à Cognac en pleine terre de vignes, -4,4° cette nuit. Le record datait de 1979 et il n'était que, si l'on peut dire, de -2,9°.
Enfin, la Charente-Maritime avec du rarement vu sur l'île d'Oléron, il a fait -0,7° au Château-d'Oléron. C'est la première fois qu'il gèle en avril dans la commune depuis au moins l'installation de la station météo en 1980 !
Royan a aussi battu son record de 1986 avec -2°. Il a fait -2,9° ce lundi matin dans la station balnéaire.
Un phénomène qui n'est pas rare en avril, mais qui risque de poser des problèmes à l'avenir
Le fait qu'il gèle au mois d'avril n'est pas exceptionnel. Les jardiniers vous diront que que jusqu'aux Saints de Glace, les 11, 12 et 13 mai, il peut toujours geler. Ce qui est plus surprenant en revanche, c'est qu'on enregistre les températures les plus froides de l'hiver et du printemps en avril, plutôt qu'en janvier/février. Et surtout qu'on ait battu des records de chaleur en mars et début avril. Emmanuel Moreau, météorologue s'inquiète des conséquences de ce genre de phénomène.
Le froid de cette nuit n'est pas lié aux changements climatiques. Il est dû à un phénomène classique à cette période de l'année, une descente froide qui vient de la Mer de Barents, dans l'Arctique. En revanche, ce qui est dû au réchauffement climatique c'est la période de grande douceur qu'on a eu précédemment et qui a fait pousser la végétation. Ce genre de phénomène de douceur puis de gelées risque de revenir souvent. Et les récoltes seront menacées.
Emmanuel Moreau, météorologue
Le froid devrait cesser pendant cette semaine avec un retour de la pluie qui fera du bien dans des régions déjà affectées par des phénomènes de sécheresse hivernale et printanière.
