Dans la région, des communes ont mis des cahiers de doléances à la disposition des habitants. C'est l'une des propositions d'Emmanuel Macron à la suite du mouvement des Gilets jaunes. A Mignaloux-Beauvoir, près de Poitiers, par exemple.
A Mignaloux-Beauvoir, commune tranquille du Grand Poitiers, un cahier de doléances est à la disposition du public depuis mercredi, à l'hôtel de ville.
Le maire a pris l'initiative de le mettre en place, à la suite de l'appel du président de la République pour prendre le pouls du pays à la suite du mouvement des Gilets jaunes.
"Je trouve bien de prendre la température du pays. Ce genre de doléances là, les habitants n'ont pas les occasions de les exprimer", explique Gérard Sol, maire de Mignaloux-Beauvoir.
Reste que certains s'interrogent sur l'utilité réelle du dispositif.
Autre crainte des maires : que ce cahier les oblige à endosser une responsabilité politique qu'ils refusent.
"On veut aider les habitants à s'exprimer, pas le porter", poursuit le maire de Mignaloux-Beauvoir.
Pour lui, c'est bien Emmanuel Macron qui a affaibli les corps intermédiaires : élus locaux, partis politiques et syndicats. Autant de personnes qu'un simple cahier de dolélances ne saurait logiquement remplacer.Je trouve bien de prendre la température du pays. Ce genre de doléances là, les habitants n'ont pas les occasions de les exprimer (G. Sol)
Pendant le mouvement des Gilets jaunes, le grand rond-point de la commune fût l'un des plus actifs de la Vienne avant son démantèlement lundi dernier.
Reportage de Jérôme Vilain, Sébastien Hondelatte et Alexandre Liégard.
Intervenants : Gérard Sol, maire PS de Mignaloux-Beauvoir (86)