Les moissons ont commencé : des volumes moyens mais une bonne qualité des récoltes

Pas d'eau, froid et canicule : les conditions climatiques impactent l'état des cultures de l’orge, du blé et du colza. Si les volumes sont moyens, la qualité est là. Les céréaliers tireront leur épingle du jeu grâce à cette qualité mais elle ne suffira pas à payer toutes leurs charges.

Les moissons ont 15 jours d'avance et laissent présager une période difficile.

La semaine dernière Jean-Noël Lambert, céréalier à Beaumont Saint-Cyr dans la Vienne, a commencé la récolte de son orge. Il débute aujourd'hui celle du blé et les rendements ne le satisfont pas : "pour ce qui a été de la récolte des orges, on a fait des petits rendements. On est à 30% en dessous de ce qu’on avait espéré. Pour le pois, on est à peu près dans la même configuration. Et là on attaque les blés. On est, je pense, 20% en dessous de ce qu’on estimait."

Seul le colza a pu échapper aux conséquences du gel, de la sécheresse et au coup de chaleur de ces derniers jours. Les conditions climatiques ont été plus cruelles avec l'orge et le blé, qui comptent moins de grains, mais de bonne qualité. Les grains présentent notamment beaucoup de protéines. Ce qui permet à la coopérative de la Tricherie de trouver de nombreux débouchés dans le domaine de l'alimentation humaine.

Jean-Noël Lambert recevra une prime pour la qualité de ses céréales, mais il sera toujours soumis aux cours mondiaux pour ses rendements. Des cours trop bas pour couvrir ses charges d'autant que les mauvaises récoltes se répètent depuis plusieurs années.