Il s'agit d'une avancée pour les riverains victimes des nuisances sonores de la nouvelle LGV.Interpellé hier dans la Sarthe sur les nuisances sonores produites par les trains, Nicolas Hulot, le ministre de l'Ecologie, a déclaré qu'il souhaitait prendre en compte "le ressenti" des riverains.
Actuellement, les mesures faites le long des nouvelles LGV Paris-Rennes et Tours-Bordeaux ne prennent en compte que les moyennes sur une journée. Une évaluation contestée par plusieurs associations de riverains et par des élus qui affirment que ces études ne reflètent la réalité des nuisances ressenties par les habitants qui résident le long des lignes LGV, soumis aux pics de bruits liés au passage des trains. Les gestionnaires de ces lignes Eiffage et Lisea, eux, indiquent les normes portant sur les moyennes sonores sur la journée est respectée. C'est donc, cette méthode de calcul que le ministre de la Transition énergétique et solidaire a remis en cause hier.
Elisabeth Borne, la ministre des Transports, avait été interpellée par les élus des régions traversées par les nouvelles lignes de LGV sur les nuisances sonores qu'elles entraînent. Elle leur a répondu dans un courrier qu'elle comprenait "l'inquiétude de nos concitoyens qui résident à proximité de ces nouvelles infrastructures" et qu'elle n'excluait pas de faire évoluer les réglementations en vigueur si les pics sonores sont trop forts et répondre au ressenti des populations."Si on fait ces mesures sur un bruit moyen peut-être que le cahier des charges est respecté. Là ce que je dis simplement, parce qu'on ne peut pas se moquer des gens, le ressenti, il faut en tenir compte. Le ressenti, je ne sais pas s'il rentre dans les normes. Moi quand on m'explique qu'on a le sentiment d'avoir un avion à réaction dans sa salle à manger, je pense qu'on ne le dit pas pour le plaisir. Une fois que je vous ai dit ça, je n'ai pas la solution. Une évaluation est faite par le Cerema , j'attends le rapport. Et ensuite avec Elisabeth Borne on va regarder ce qu'on peut faire et mettre chacun devant ses responsabilités." a déclaré Nicolas Hulot.