Après son court-métrage Le VIH n'est pas faible, Maxime Jouet s'est aujourd'hui lancé dans un autre projet : réaliser un court-métrage sur le harcèlement à l'école. En cette journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire, nous avons choisi de mettre en lumière son initiative.
À tout juste 19 ans, Maxime Jouet n'en est pas à son coup d'essai. Fin 2015, il avait déjà fait parler de lui pour son court-métrage de sensibilisation au Sida : Le VIH n'est pas faible. Pour son nouveau projet, il s'attaque à un autre thème compliqué : le harcèlement scolaire. Il raconte :
L'idée m'est venue au fur et à mesure. Depuis l'histoire de Marion Fraisse*, j'avais en tête de développer un projet audiovisuel autour du thème du harcèlement scolaire.
Je te faisais confiance, c'est le nom que porte le court-métrage. Il raconte l'histoire de Marion en couple avec Victor. Ce dernier, pour faire le beau devant ses amis, décide de prendre une photo de sa petite amie à son insu. Il la diffuse ensuite à tous les élèves de leur établissement scolaire. Un geste qui marque le début d'une descente aux enfers pour la jeune fille. Il explique :
Ce scénario me permet de montrer tous les types de harcèlements : scolaire, physique, moral, cyber, etc. L'idée, c'est aussi d'effacer tous les préjugés que les adultes peuvent avoir sur les jeunes. On est conscient que le monde va mal et on sait se battre pour essayer de le rendre meilleur
Le jeune homme souhaite "faire des films qui servent aux autres, qui diffusent un message". Selon lui, le harcèlement scolaire est un sujet peu, voire pas du tout, abordé au sein des établissements scolaires. Il aimerait donc que son court-métrage serve de prévention dans les écoles. "Dans l'idéal, j'aimerais qu'on puisse organiser des ciné-débats dans les collèges avec mon film", détaille-t-il. À préciser toutefois qu'il existe de nombreuses plateformes d'aides contre le harcèlement scolaire comme Non au harcèlement.
Le tournage était normalement prévu en février et mars 2017 mais faute de financements suffisants, Maxime a dû remettre son projet à plus tard. Il est désormais à la recherche d'acteurs pour interpréter les trois rôles principaux de son court-métrage : Marion, la personne harcelée, Matteo, son ami qui va tenter de l'aider, et Victor, le harceleur (voir encadré ci-dessous pour plus d'informations). "Pour moi, soit on est du côté des harcelés, soit on est du côté des harceleurs, c'est-à-dire qu'on a tous été témoin de harcèlemente et qu'on n'a pas forcément agi ", souligne Maxime Jouet. Il précise :
Après avoir présenté une première version du scénario au festival international de Contis, j’ai choisi d'introduire des changements de point de vue, qui permettent au spectateur de se sentir impliqué : il verra certaines choses que Matteo ne verra pas, et Matteo en verra d’autres que le spectateur ne verra pas.
Maxime souhaite que les spectacteurs puissent s'identifier à l'un de ses trois personnages. "Le format de 20 minutes a été choisi en ce sens : déclencher une émotion via l'identification des spectateurs", décrit-il.
Pour ce grand projet, cet étudiant en 2e année de DUT Chimie à l'IUT de Poitiers a su s'entourer d'une véritable équipe. Cadreur, techniciens, monteurs, tous vont volontaires pour travailler bénévolement à la réalisation du court-métrage. "Pour le moment, on est une vingtaine mais on n'a pas encore recruté les assistants", ajoute Maxime, tel un vrai pro. Le tournage doit avoir lieu en avril 2018.
* Marion Fraisse est une jeune fille de 13 ans qui s'est suicidée en 2013 après avoir subi du cyber-harcèlement et du harcèlement scolaire, NDLR
Informations sur le casting
Maxime Jouet recherche les acteurs des trois rôles principaux de Je te faisais confiance. Il avait déjà effectué un casting en début d'année mais il souhaite en faire un nouveau pour comparer les candidatures. Il cherche dans la région Nouvelle-Aquitaine :- Une jeune fille de 16 à 19 ans pour le rôle de Marion
- Un jeune homme de 17 à 19 ans pour le rôle de Victor
- Un jeune homme de 16 à 19 ans pour le rôle de Matteo