Cinq pour cent des étudiants français sont aussi des parents. A l’université de Poitiers, ils sont ainsi 700 à concilier études supérieures et éducation de leur(s) enfant(s).
Jaël est à la fois étudiante et maman de deux petites filles. La journée commence invariablement à 7h pour amener les enfants à la crèche, puis à l’école. Alors seulement, elle peut se rendre à la fac pour suivre ses cours de master en droit international.
C’est ma vie quoi. Ça a été difficile au début, parce qu’on ne se doute pas que tu as des enfants à déposer le matin. Pour ma part c’est un choix que j’ai fait, et que j’assume totalement.
Je me disais que c’était un gros handicap. Mais au fond, de voir tout ce monde dans le même cas que moi, finalement je me dis que ça va, c’est la vie, c’est comme ça.
Un des objectifs de l’association est de lutter contre l’image qui veut qu’une étudiante qui a un enfant, forcément, c’était pas désiré. On a des étudiants qui arrivent à 18 ans et qui repartent à 27, voire 28 ans. C’est vraiment un âge où on est en train de construire sa vie d’adulte, et ces projets-là peuvent exister.
Dans l’avenir, l’association d’étudiants-parents devrait continuer de s’étoffer. Et travailler peut-être à l’implantation d’une crèche associative sur le campus de Poitiers, comme il en existe déjà sur celui de Lille, Caen ou Toulouse, entre autres.C’est une décision politique, pour permettre un aménagement de leur emploi du temps. Ils ont désormais la possibilité d’être absent pour une échographie ou pour un rendez-vous médical avec leur enfant.