En 2021, la ville de Poitiers a décidé de ne plus participer au concours du label ville fleurie. Un choix économique mais aussi écologique : la municipalité a annoncé vouloir privilégier un projet de végétalisation plus durable. Une mesure qui ne plaît pas à tout le monde.
Fleurir la ville oui… mais plus comme avant. C’est en effet ce que revendique la municipalité de Poitiers, qui a abandonné le label Ville Fleurie en 2021. Si en 2019, la ville avait été l’une des rares à obtenir la prestigieuse distinction « 4 Fleurs » pour son fleurissement abondant, la participation au concours n’est plus une priorité.
Un projet de végétalisation plus durable
Aujourd’hui, à l’heure où « il fait de plus en plus chaud les étés à Poitiers », Pierre Nénez, adjoint à la végétalisation à la ville l’affirme : « On ne peut pas se permettre d’arroser tous les étés des fleurs qu’on va enlever ». Pour lui, « il faut trouver des solutions de végétalisation plus pérennes » et notamment privilégier « les plantes vivaces, les arbres, les arbustes », qui fleurissent mais demandent moins d'eau et d'entretien.
Une participation coûteuse
Autre difficulté : l’élaboration du dossier pour prétendre au label est chronophage. « C’est du travail pour les agents municipaux, qui se déporte sur leurs tâches quotidiennes habituelles », déclare l’adjoint à la végétalisation à la ville. Sans parler du coût financier de la participation au concours. Pour Poitiers, il s’élève à mille euros. A Buxerolles, le label a déjà été abandonné il y a quatre ans déjà pour ces nombreuses raisons. Mais le maire de la commune rappelle que « ce n’est pas parce qu’on n’a pas le label, qu’on n’est pas une ville fleurie. »
A Poitiers, l’abandon du label fait grincer des dents certains riverains, mais Pierre Nénez veut éviter toute polémique :
On ne va pas enlever les fleurs de Poitiers, on réoriente la politique de fleurissement !
Pierre Nénez, adjoint à la végétalisation à la ville de Poitiers
Que ceux qui seraient inquiets de voir toute fleur déserter la ville se rassurent : si la décision devient problématique pour les habitants, la municipalité assure qu’elle n'est pas irréversible. Dès ce printemps, promet-elle, les habitants pourront profiter « de parterres fleuris et de plantes à fleurs grimpantes. »