Malgré un mur anti-bruit de neuf mètres de haut, les hurlements poussés par les visiteurs de la nouvelle attraction du Futuroscope, "Objectif Mars", dérangent le voisinage du parc d'attraction, qui dénonce des nuisances sonores.
Des ooooooohhhh, et des aaaaaaahhhh, toutes les trois minutes, et des wagonnets lancés à pleine vitesse sur leurs rails.
C'est ce qu'entendent quotidiennement les riverains de la nouvelle attraction du Futuroscope de Poitiers, "Objectif Mars", ouverte en 2019.
Malgré la construction d'un mur anti-bruit de neuf mètres de haut, ils dénoncent des nuisances sonores encore trop gênantes, et craignent la dévalorisation de leurs habitations.
Vidéo : regardez la présentation de l'attraction Objectif Mars
Un mur inefficace ?
"J'habite juste derrière le mur, je suis censé être protégé, sauf qu'en fait, le mur n'a pratiquement aucune efficacité, on continue à subir les bruits, les cris incessants, toutes les deux minutes à peu près" déplore Arnaud Meunier. Comme lui, une quinzaine de voisins concernés par les nuisances se sont réunis en association.
D'autre part, tous les voisins du Parc ne sont pas abrités par le mur, comme le souligne François, dont la maison est à 200 mètres de l'attraction problématique. "En fait, le mur s'arrête, et l'attraction démarre après, donc nous avons les cris en plein, on voit passer les wagonnets et les gens qui crient, donc pour nous, le mur ne sert à rien".
"Nous respectons la réglementation"
Du côté du Futuroscope, la direction assure respecter la réglementation.
"Quand on a refait les mesures acoustiques, on ne les a pas fait dans un seul endroit, et elles ont été validées comme étant en phase avec la réglementation" assure Laure Mosseron, directrice du marketing et de la communication du parc.
"On ne peut pas non plus faire un mur qui fait toute la longueur du Futuroscope", souligne-t-elle aussi.
Pour l'instant, le dialogue se poursuit entre la direction du parc et ses voisins. D'ici 2025, le Futuroscope doit se développer avec la construction de trois nouvelles attractions.
→ regardez le reportage de A-M. Baillargé et D. Lefauconnier :