Quatre ans après le début du mouvement, plusieurs dizaines de personnes vêtues de gilets jaunes se sont retrouvées ce samedi après-midi au rond-point de la sortie sud de Poitiers.
On pourrait penser qu'ils sont de retour, mais ils ne sont jamais vraiment partis. Depuis quatre ans, les Gilets jaunes occupent le rond point d'Auchan sud, à l'entrée de Poitiers. À l'image de Momo qui assure être là "tous les samedi après-midi".
"Ce n'est pas par amour, ni par fétichisme du rond-point, mais parce que la situation économique et sociale des plus démunis, des plus pauvres, de ceux qui souffrent, s'est nettement dégradée", explique-t-il entre deux coups de klaxons d'automobilistes solidaires en ce jour anniversaire du mouvement, débuté le 17 novembre 2018 pour protester contre la hausse du prix des carburants.
Sur ce rond-point, haut lieu de la contestation à l'époque, les rangs sont clairsemés. Il y a une soixantaine de personnes, selon notre équipe sur place. Des compagnons de lutte qui, comme Momo, sont venus exprimer leur colère, aussi vivace qu'au plus fort des manifestations. Elle éclate en toutes lettres sur leurs pancartes. "Paradis fiscal pour les nantis, enfer fiscal pour le peuple."
La mobilisation n'est pas celle espérée. Momo le reconnaît, "le mouvement s'est nettement réduit".
Mais on espère qu'un autre mouvement d'envergure, avec ou sans gilets jaunes, prenne la relève. Qu'un jour, les gens réclament la justice sociale et fiscale. Pour que tout le monde puisse vivre dignement, et non survivre."
Momo, gilet jaune