Lors du troisième jour du procès de Kevin Lefebvre aux Assises de la Vienne, à Poitiers, les jurés ont décidé d'une peine de 27 ans de réclusion pour punir l'assassin de Chantal Delaunay. Le jury a retenu la préméditation du meurtre survenu à Civaux en 2016.
Troisième et dernier jour du procès de Kevin Lefebvre aux Assises de Poitiers, jugé pour avoir tué à Civaux, en 2016, son ex-compagne, Chantal Delaunay, par strangulation. Tard dans la soirée, les jurés ont décidé d'une peine de 27 ans de prison, avec 5 ans d'obligation de soins.Lors du deuxième jour, l'accusé avait réitéré ses aveux ; il a tué volontairement la victime. En ce troisième jour d'audience, la cour s'est intéressée à la possible préméditation du crime.
Après les plaidoiries des parties civiles, l'avocat général, Hervé Drevard, n'a plus semblé avoir de doute sur ce point. Le magistrat a requis une réclusion criminelle "pas inférieure à 25 ans" et une période de sûreté "à hauteur de la moitié de la peine prononcée", soit 12 ans.
Les jurés ont également estimé que le meurtre était prémédité. Ils sont donc allés au-delà du réquisitoire de l'avocat général. L'accusé a déclaré qu'il ne ferait pas appel.
Lors de ce procès, Kevin Lefevre s'est empêtré dans ses mensonges, et les travers de sa personnalité ont été disséqués.
L'accusé apparaît comme un homme manipulateur, violent et affabulateur, dont le parcours de vie a certes été chaotique, mais les experts psychiatres n'ont décélé aucun trouble mental pouvant atténuer sa responsabilité. Il a également montré peu d'émotions lors du procès.
Il est soupçonné d'avoir étranglé son ex-compagne, de 28 ans son aînée, dans la maison de cette dernière. Il a reconnu avoir consulté juste avant un site internet sur la strangulation. Des propos qui fragilisent la thèse de l'accident, que Kevin Lefevbre a toujours mis en avant.
Le jour du meurtre, le 20 janvier 2016, les gendarmes avaient découvert le corps de la victime recroquevillé dans les toilettes. La maison avait été nettoyée et tous les effets personnels de la victime rangés dans des sacs poubelle.
► Compte rendu d'Alain Darrigrand et Stéphane Bourin