La récolte et l'enregistrement d’armes à feu par l’Etat, dans le cadre d'une opération spéciale, a pris fin ce vendredi 2 décembre. C'est un succès dans la région, où environ 7 600 objets ont été déposés dans la Vienne, les Deux-Sèvres, la Charente et la Charente-Maritime.
Jusqu’à peu, au moins 2 millions de Français détenaient des armes illégalement, principalement dédiées à la chasse ou héritées de la Première et Seconde guerres mondiales. La plupart ignorent d'ailleurs que cette possession est illégale. La donne a changé récemment, grâce à l’opération nationale d’abandon simplifié d’armes par l’Etat.
Du 25 novembre au 2 décembre en métropole, 300 sites de collectes - dont 12 en Poitou-Charentes - ont été mis en place pour permettre la restitution de ces objets auprès de policiers et gendarmes. Il était également possible au sein de ces espaces d’enregistrer ses objets non déclarés dans le système d’information sur les armes (SIA). Le public a été accompagné dans sa démarche par des agents de préfecture.
7 600 armes collectées
Après une semaine de récolte, l’opération rencontre un franc succès sur le territoire.
- Dans les Deux-Sèvres, 239 armes ont été régularisées et 1 506 abandonnées.
- Au sein du département de la Vienne, on compte 546 objets du genre enregistrés et 1 763 confiés aux services de l'Etat.
- En Charente, 673 armes enregistrées, 1 300 armes abandonnées.
- La Charente-Maritime a ouvert au total 230 comptes SIA (pouvant chacun contenir plusieurs armes) et récupéré 3 000 pièces.
Parmi les machines collectées, les services de l'Etat en ont référencé de toutes les sortes : des armes longues, de poing ou blanches. La plupart d'entre elles seront détruites, sauf quelques pièces remarquables. Et pour cause, parfois les objets rapportés étaient pour le moins originaux, comme en Charente-Maritime. Un tweet de la police du département présente quelques-unes de ces pièces atypiques.
Retour maintenant à la collecte classique
Toutefois, les territoires du Poitou-Charentes ne sont pas ceux où le plus grand nombre d’armes a été recensé. Il s’agit des départements de la Gironde, du Nord, du Finistère, du Pas-de-Calais et du Morbihan. Sur l'ensemble de la métropole, 150 000 armes ont été récupérées et 4 millions de munitions et projectiles en huit jours. Une réussite commentée par Gérald Darmanin dans un tweet, vendredi 2 décembre.
L’opération, pilotée par le service central des armes et explosifs du ministère de l’Intérieur et des outre-mer, se poursuit à Paris jusqu’au mardi 6 décembre, via la plateforme téléphonique de prise de rendez-vous. En région, il est toujours possible de déposer ses armes de manière classique, auprès des commissariats et des brigades de gendarmerie.