Alors que la rentrée sociale s'annonce compliquée pour la majorité présidentielle, à Poitiers, les députés de La République en Marche se sont réunis avec une quarantaine de militants pour parler plan de relance et avenir du parti.
Objectif affiché de ce séminaire de rentrée, resserrer les rangs alors qu'en interne beaucoup de militants s'interrogent sur l'avenir du mouvement présidentiel. Un défi en ces temps de distanciation physique et de gestes barrières mais, dans les salons de Blossac, ils n'étaient finalement qu'une quarantaine de "marcheurs" dont un quart d'élus locaux. LREM, un parti qui cherche toujours une implantation locale pérenne et solide malgré ses 600 édiles. Visiblement, pour le député Sacha Houlié, le plan de relance de 100 milliards annoncé cette semaine par le gouvernement pourrait être l'occasion de remotiver la base du parti.
De toute évidence, la déroute des dernières élections municipales n'a fait qu'accentuer les interrogations que certains exprimaient depuis déjà plusieurs mois. Alors que le JDD fait sa une ce dimanche sur la volonté d'Emmanuel Macron de construire "une grande alliance" qui irait bien au-delà du noyau originel des Marcheurs et du MoDem, pas sûr que les problèmes de démocratie interne aient trouvé de réponses claires hier dans les Salons de Blossac. Un débat pourtant ardemment souhaité par les mimlitants de la première heure.Qu'est-ce qu'on veut aujourd'hui ? Lutter contre le chômage de masse, relancer notre pays, soutenir la transition écologique... Bref, ça on le partage et ça se retrouve dans les votes, peu importe à quel groupe vous appartenez.
Mais voilà, le temps presse avec à l'horizon, les élections départementales et régionales de mars 2021 et, bien sûr, la prochaine élection présidentielle. Toujours dans le Journal du Dimanche, certains élus sont plutôt alarmistes : "LREM est en train de mourir", "Qui sait si le Président voudra du parti en 2022 ?" A ces interrogations politiciennes, Françoise Ballet-Blu qui vient de succèder à Jacques Savatier dans la première circonscription, préfère apparemment évoquer le travail qui attend les députés de la Vienne sur le terrain économique pour soutenir les entreprises fragilisées par la crise sanitaire.Aujourd'hui, je vais plutôt m'intéresser à la construction de notre mouvement, à sa consolidation, un mouvement qu'on a bâti un peu dans l'euphorie à une époque
"Etre innovant" et, donc, trouver de nouveaux alliés pour les prochaines batailles électorales ; LREM tente de se mettre en ordre de marche et à mobiliser ses troupes. "La route est droite mais la pente est forte", comme disait un ancien premier Ministre.Il faut qu'on les aide à peut-être se repositionner sur le marché, à trouver d'autres débouchés. Il va falloir être innovant pour essayer de sauvegarder un maximum d'emploi.