Le Président de l'université de Poitiers et son équipe demandent au gouvernement de renoncer à la hausse des frais d'inscription pour les étudiants étrangers extra-communautaires. Au nom du service public de l'enseignement supérieur.
Le Premier ministre en a fait l'annonce le 21 novembre, les droits d'inscription pour les étudiants étrangers extra-communautaires vont augmenter de façon considérable.
Un étudiant en Licence devra payer 2 770 euros sur chacune des 3 années au lieu de 170 euros actuellement. Pour les niveaux Master et Doctorat, les droits passeront de 243 euros à 3 770 euros par an.
Le but affiché du gouvernement est de rendre les universités françaises plus attractives à l'étranger et de faire venir des étudiants plus fortunés.
De très nombreuses voix se sont élevées contre cette mesure, expliquant par exemple qu'elle fermera la porte à des milliers d'étudiants du Maghreb ou d'Afrique subsaharienne et qu'elle va à l'encontre de l'équité sociale.
L'université de Poitiers demande au Premier ministre de renoncer
La présidence de l'université de Poitiers s'est jointe à ces protestations par le biais d'un communiqué de presse.
Yves Jean et ses vice-présidents dénoncent une mesure qui constitue "un obstacle majeur à la démocratisation et à l'internationalisation de l'accès à l'université." Ils déplorent également "une sélection par l'argent contraire aux valeurs humanistes portées par l'Université."
À Poitiers, il y avait en 2017, 4700 étudiants étrangers. 82% d'entre eux étaient extra-communautaires, venant principalement d'Afrique et d'Asie. La baisse du nombre d'étudiants étrangers à l'université pourrait mettre en péril certaines formations, certains masters notamment.